Ce blog sert de journal à notre collectif citoyen créé à Argentan (Orne) par des cheminots et des usagers pour la défense du service public ferroviaire dans le sud Normandie. Il rend compte des déclarations, des actions de ce collectif auprès de la population et des élus. Il présente aussi des réflexions pour la défense du service public.
10 Mars 2019
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXTRAORDINAIRE
Est adoptée à l'unanimité la modification de l'article 13 des statuts du collectif dont les adhérents ont eu connaissance par mail ou par courrier postal.
Cette modification consiste en un ajout à la précédente rédaction.
La nouvelle rédaction est la suivante :
L’Association est dirigée par un conseil de 15 membres titulaires et 15 suppléants, élus pour trois années par l’assemblée générale. Les membres sont rééligibles. En cas d’absence, pour les votes, les titulaires sont remplacés par les suppléants.
Le conseil étant renouvelé chaque année par tiers, la première année, les membres sortants sont tirés par tirage au sort.
En cas de vacance, le conseil pourvoit au remplacement de ses membres.
Sur proposition du bureau, le Conseil d’administration peut coopter une, un ou plusieurs nouveaux membres dans la limite des postes restant à pourvoir ou disponibles. Les nouveaux administrateurs sont validés par un vote lors de l’assemblée générale suivante.
Le conseil d’administration se réunit au moins une fois par trimestre sur convocation du président ou à la demande du tiers de ses membres du conseil d’administration.
Les décisions sont prises à la majorité des voix, en cas de partage, la voix du président est prépondérante.
Tout membre du conseil qui sans excuse n’aura pas assisté à trois réunions constitutives sera considéré comme démissionnaire.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE
RAPPORT MORAL
Il y a moins d’un an, notre collectif s’est créé pour faire face aux choix désastreux d’un président de Région qui anticipait une réforme de la SNCF, voulue par un gouvernement guidé par l’idéologie libérale et dont le principal souci, était la mise à mort du service public ferroviaire avec au passage la déconstruction du statut des cheminots.
Cette réforme a été menée au pas de charge avec la volonté de limiter le débat au niveau de l’Assemblée Nationale, notamment par un passage en force avec des ordonnances. L’engagement des cheminots dans une longue lutte face à un gouvernement et une direction SNCF arc-boutés sur des principes idéologiques, certes, si elle a permis certains reculs, n’a pas pu remettre en cause certains aspects parmi les plus préjudiciables tels que l’ouverture à la concurrence, la fin du statut des cheminots en lien avec la création d’une société anonyme et la remise en cause de la notion de service public. D’où depuis, les suppressions d’emploi dans les gares et dans les guichets qui se poursuivent et l’accélération du processus de désertification des territoires. Il faut dire que le gouvernement avait mijoté cette réforme en la faisant précéder du rapport Spinetta qui n’envisageait pas moins la suppression de nombreuses lignes (près de 10000km). Dans la continuité, le rapport Duron proposait trois scénarios de financement des infrastructures qui intégraient également une stratégie d’abandon de service public.
Si la lutte des cheminots avait obligé le gouvernement à faire une annonce concernant la reprise de la dette à hauteur de 38 milliards, force est de constater que ces engagements sont loin d’être tenus, puisqu’il conditionne aujourd’hui cette reprise à un effort de la SNCF. En clair, poursuivre le massacre de l’emploi. Choix politique que la direction assume totalement et qu’elle s’empresse de mettre en œuvre.
Notre collectif s’est appuyé sur cette lutte pour construire de multiples actions. Notre capacité à défendre le droit au transport pour tous se trouve être la résultante des liens qui se sont tissés dans la volonté d’associer cheminots et usagers et au-delà, avec les élus.
La dimension citoyenne se trouve régulièrement affirmée dans la place que prennent les adhérents dans les différentes actions et initiatives qui ont été prises sur l’ensemble du territoire de la Basse Normandie, voire à Paris et au Mans, permettant ainsi de fédérer largement autour des valeurs communes de défense du service public.
Aujourd’hui si nous en sommes à plus de 15000 signatures pour l’ensemble de nos pétitions, c’est également le résultat de l’engagement de plusieurs militantes et militants de notre collectif qui crée une dynamique facilitant l’élargissement de nos capacités d’action dans les villes traversées sur les différents axes du sud Normandie.
Cette présence militante a permis d’étendre notre activité au-delà de notre champ d’intervention. En effet, nous avons été sollicités par d’autres comités d’usagers pour participer à la création d’un Collectif de Défense des Transports Publics Normands (CDTPN). Collectif qui regroupe tous les comités d’usagers de la Normandie, à l’exception de ceux marqués par l’empreinte libérale, ou de cogestion des décisions de Morin d’abandonner la desserte de certains territoires. Ceux-là même qui nous taxent d’engagement politique sont pourtant subventionnés par la région et autres institutions publiques. Pour autant, les choses bougent, la force de nos engagements dans la défense des guichets, des gares et l’avenir du ferroviaire public en Normandie rencontre un écho favorable parmi certains de leurs adhérents, voire de leurs dirigeants qui commencent à voire les limites de cette stratégie de l’accompagnement de la casse du service public.
Mais ne nous faisons pas trop d’illusions, ce sont certainement les circonstances du rapport de forces nouveau et les réalités sur le terrain qui conditionnent ce changement de stratégie, mais le fond reste là, tel que leur choix d’être favorable à l’ouverture à la concurrence.
De nouvelles perspectives d’actions sont à envisager. La question de l’unité reste forcément un élément indispensable à construire dans un contexte politique défavorable, quand tout semble s’éloigner des objectifs à atteindre. Et, il faut le dire : sans le développement des nombreuses actions du collectif, nous n’en serions pas là pour gagner d’autres acteurs sociaux, politiques et économiques à nos valeurs et à la nécessité de construire une autre réponse pour le développement des territoires, qu’autrement que celle qui est mise en œuvre, en lien avec l’affaiblissement des services publics en règle générale.
D’ailleurs, la réalité est la manifestation de l’évidence quant à nos craintes sur les difficultés que rencontrent les usagers dans tous les domaines du quotidien. Chaque service public nourrit l’indispensable présence des autres. C’est cette interaction qui assure la cohésion sociale et territoriale, celle qui définit l’attrait des lieux de vie. Le contraire amplifie le phénomène de désertification. Dans ce domaine, le transport ferroviaire constitue le point nodal du maillage indispensable du et des territoires. L’efficacité du service public prend toute sa dimension, dans sa capacité à le rendre accessible à tous. C’est là qu’interviennent la prise en compte des besoins de déplacements, leur coût avec des tarifs sociaux adaptés et l’accueil de tous les usagers, pour qu’aucune population ne soit reléguée par l’usage du tout internet. C’est ce qui fonde l’ensemble de nos actions et à chaque fois, nous essayons d’intervenir sur tous ces leviers.
Notre combat reste inspiré par les valeurs sociales qui ont été fondée par le Conseil National de la Résistance, sur les fondements d’une république sociale et solidaire qui renvoient aux articles de notre constitution. Ainsi nos engagements se retrouvent renforcés par les prises de position du défenseur des droits dans le constat qu’il fait sur le développement de la numérisation qui conduit à exclure de nombreuses populations et souvent les plus démunies et en contradiction avec l’égalité de traitement dont doivent bénéficier tous les citoyens.
Un autre constat qui n’est pas sans conséquences sur nos territoires et la vie de ceux qui y vivent, ce sont les moyens consacrés par le budget de l’Etat avec des choix politiques affirmés par ce gouvernement de consacrer 2 € pour ceux qui habitent dans les métropoles contre seulement 1 € pour ceux qui vivent les petites villes et dans les campagnes.
Au plan national comme régional, dans le domaine des transports, la priorité reste toujours à la route. Il suffit de voir sur notre région avec la 4 voies entre Flers et Argentan qui va engloutir plus de 140 millions d’€ et consommer près de 500 hectares de terres agricoles. Choix plus que contestable quand on connait les flux de trafic relativement faibles. Choix contestable au moment même où sont soulevés les problèmes environnementaux quant à l’usage de la voiture et surtout l’accroissement du trafic de camions et autres bus qui sont les plus gros pollueurs. 140 millions d’€ c’est pratiquement le prix de l’électrification, entre Argentan et Granville.
Concernant l’axe Caen-Tours, la situation qui perdure du côté de la Guierche et Montbizot avec un ralentissement à 40Km/h depuis deux ans, une porte s’entrouvre, le ministre de l’environnement vient par un courrier confirmé que l’Etat va donner 3,6 millions d’€ pour réparer provisoirement la voie alors qu’il en faudrait plus de 90 pour rendre pérenne une véritable régénération. Et, en même temps, il va donner 75 millions d’€ pour le réseau routier afin de compenser la fin du projet de Notre Dame des Landes. On voit ses priorités environnementales!
Cette question s’invite régulièrement dans le paysage médiatique avec toutes les catastrophes naturelles et les changements liés à l’évolution du climat dont les pics de pollution ont des conséquences désastreuses sur la santé publique, près de 12 000 morts chaque année, sans compter toutes les soins et hospitalisations requis pour les problèmes respiratoires, un coût estimé à plus de 80 milliards d’€ par an. Conséquences également sur l’agriculture et sur l’érosion des sols, mais aussi la montée des eaux qui crée l’exode de centaines de millions personnes.
La logique économique qui prévaut aujourd’hui dans la recherche du moins disant social pour maximiser les profits conduit à des aberrations écologiques. Les marchandises font le tour de la planète et sont les conséquences de plus de la moitié de la pollution et des gaz à effets de serre. A elle seule, l’industrie du vêtement représente 1/3 de toute la pollution mondiale avec le recours aux porte-conteneurs qui polluent comme l’équivalent de 2 à 10 millions de voitures.
Comme on peut le constater, l’économie libérale n’est pas compatible avec l’écologie. Et en France, les choix qui sont faits, le sont dans le cadre d’une écologie punitive qui fait payer taxes et impôts au plus grand nombre pour épargner les plus riches, sans pour autant apporter les réponses nécessaires pour réduire toutes les formes de pollution. Ainsi, le transport routier, principal concurrent du rail, continue à être exonéré de taxes sur le gasoil, de bénéficier de réductions de cotisations sociales et surtout ne paie pas l’entretien du réseau qu’il dégrade à longueur de jour. On peut également y ajouter l’aviation exonérée de toutes les taxes sur le kérosène qui est également un gros pollueur surtout pour les trajets courts. Trajets qui pourraient être effectués par TGV ou par train de nuit.
Il est clair que dans un domaine comme dans l’autre, le libéralisme et ses excès s’éloignent chaque jour des objectifs de réduction des gaz à effet de serre. La France grand initiateur de la COP 21 vient d’être condamnée une nouvelle fois pour avoir augmenté ses émissions. Mr Morin, sera-t-il condamné pour avoir remplacé 100 km de train par 1200Km de bus sur l’axe Caen Rennes, sans pour autant apporter de réponses satisfaisantes aux usagers.
L’urgence commande également de construire rapidement des réponses qui puissent à la fois respecter les différents accords internationaux, prendre en compte le rapport du GIEC et répondre aux besoins de déplacements des hommes et des marchandises, en plaçant le transport le moins polluant comme le rail au cœur du dispositif, oblige à changer de paradigme. Dans ce contexte, les actions que nous menons pour la remise en place de trains voire en créer trouvent un certain écho auprès des populations et de certains élus. Nous ne devons pas relâcher la pression et poursuivre avec de nouvelles initiatives.
Autre aspect, c’est la mise en place de la loi LOM, censée prendre en compte les mobilités, terme générique pour évacuer la notion de service public, sans pour autant apporter des solutions durables. Elle est notamment définie par la ministre des transports comme une simple boite à outils mise à disposition des collectivités. On voit le peu d’ambition de ce projet, mais surtout l’absence de financement quand l’austérité budgétaire épargne les riches pour rationner les collectivités locales, les services publics et donc le financement des infrastructures ferroviaires. En effet, l’Etat va baisser sa participation de 250 millions d’€ et a créé une structure de défaisance pour la dette, tout en continuant à faire supporter le fardeau des intérêts par la SNCF, la privant ainsi de 1,5 milliard d€ qui auraient pu aller à l’entretien du réseau et à d’autres investissements.
L’ouverture à la concurrence qui devrait voir le jour en 2020 avec la transformation de la SNCF en société anonyme et la fin du statut des cheminots ne sera pas sans incidence sur la qualité des dessertes des territoires et donc ne garantira pas la possibilité pour tous d’avoir accès au train.
Surtout, quand on sait que c’est la rentabilité qui guide les choix. Les expériences conduites dans d’autres pays d’Europe sont loin d’être concluantes. Et en matière de concurrence, cette garantie d'accessibilité sera inexistante puisque ce n’est pas le consommateur qui décide mais le politique. Le seul choix, ce sera celui que l’on nous imposera !
D’ores et déjà cette option est retenue par notre Région avec le soutien actif de la SNCF qui assume cette casse du service public. Cela se concrétise notoirement par la suppression des guichets et des gares. Mais, ce sera également par la mise en place de nouvelles grilles horaires avec la recherche de l’optimisation des coûts pour l’utilisation du personnel et du matériel. Si cette option voit le jour, le résultat se traduira par une nouvelle dégradation des services et s’éloignera surtout des besoins réels des populations. Ce sera aussi la fin d’une forme de péréquation nationale en termes d’aménagement du territoire, qui dépendra à l’avenir des intentions politiques régionales et des moyens budgétaires qui y seront consacrés avec la relégation de nombreux territoires éloignés des métropoles.
La stratégie mise en place de gérer séparément les lignes et de les isoler du reste du réseau conduit à la perte de relations avec le réseau national et les autres régions. Une équipe de cheminots tous membres du collectif et forte de son expérience passée s’est mise à la tâche Ils ont passé beaucoup de temps pour construire un véritable projet d’horaires avec la remise en place de correspondances disparues sur les différents axes bas normands et avec le souci de se déplacer d’un bout à l’autre de la région tout en assurant une relation avec les TGV en gare du Mans et de Rennes. Des propositions de création de trains ou dans remettre en circulation ont été faites pour faciliter le déplacement de tous les usagers, salariés étudiants et touristes.
Ce travail démontre, qu’avec la volonté politique, il est possible de trouver des réponses aux besoins de déplacement, d’assurer le désenclavement des territoires et aussi de prendre en compte la dimension environnementale. Forcément, cela se heurte à la stratégie actuelle, mais nous irons porter ces propositions à la région et nous les ferons connaitre au plus grand nombre par un document. Cela donnera plus de force et de crédibilité à nos actions.
Nous sommes aujourd’hui à plus de 260 adhérents. Chaque semaine, nous enregistrons de nouvelles adhésions et nous avons créé pratiquement un comité dans chaque gare. La force de notre mouvement vient de notre engagement à défendre le service public, par notre capacité à faire des propositions et dans la mobilisation de nos adhérents. Il nous faut poursuivre dans cette voie pour stopper cette logique destructrice et préserver ce qui peut l’être du service public. Notre force vient également de la multiplication des collectifs en France (plus de 50 en 1 an) et du rapprochement avec de nombreux comités d’usagers. C’est sur cette volonté commune qu’une pétition nationale est lancée avec Convergence Rail et tous ceux qui veulent nous rejoindre pour porter nos revendications communes au niveau de la Ministre des transports. Le débat est de plus en plus partagé de renationaliser les autoroutes pour le financement des infrastructures en particulier, celles concernant le ferroviaire.
Dénoncer les choix politiques néfastes sur l’avenir public ferroviaire et des autres services publics, s’opposer à l’ouverture à la concurrence, proposer la création nouveaux trains avec des horaires adaptés, militer pour une tarification sociale et environnementale. Évidemment il s’agit de choix politiques. Nous les assumons et c’est bien pour cela que nous sommes pleinement un collectif citoyen.
RAPPORT D’ACTIVITÉ
Création du collectif
5 février 2018 après une première rencontre le 6 décembre 2017 à l’occasion d’un rassemblement organisé par les cheminots à Argentan.
26 février : élection du 1er Conseil d’administration, mise en place des statuts
La création des comités membres du Collectif s’est échelonnée durant toute l’année.
Les conseils d’administration
26 février
23 avril
27 juin
20 septembre
19 novembre
Les publications
Plusieurs tracts, mais qui sont allés en pointant davantage les spécificités ligne par ligne
Le 4 pages. 4ème page avec les revendications ligne par ligne : Paris Grnville, Caen Rennes, Caen Le Mans Tours.
A total, plus de 8000 4 pages distribués sur les 3 lignes
Le dernier tract concerne le Caen-Rennes à la suite de la décision de Morin de remplacer les trains par des cars
Les réseaux sociaux
Création de la page Facebook : 552 abonnés
Twitter : 436 abonnés
Le blog : 22 abonnés. 136 articles
La chaîne Youtube du collectif (nécessaire pour héberger les vidéos)
Les adresses d’élus : environ 2100 adresses mail entrées pour envoyer les communiqués.
Présence du Collectif dans la presse
(Pour ceux qui ont été récupérés)
35 articles dans les journaux dont 2 dans les journaux nationaux (1 tribune cosignée et 1 interview)
5 interviewes dans la presse audio ou télévisuelle
Les actions
Par ligne
Paris- Granville : 4 novembre
Les actions concertées : 30 novembre Caen-Rennes et Caen Le Mans Tours
Par Comité
Avranches :
surtout concentrée au moment de la fermeture du guichet
Relance de l’action le 16.12 sur le marché
Pontorson :
Présences sur le marché le 30 octobre et le 20 février.
Le 30 octobre : entrevue avec le maire, André Denot qui depuis n'a pas donné suite à nos différents courriers.
Lee 20 février une lettre manuscrite a été déposée en mairie.
La mobilisation contre la fermeture du guichet commencée en novembre 2017 se poursuit.
Cette mobilisation a été marquée par un rassemblement le 31 mai devant la mairie.
Villedieu
Plusieurs actions avaient été menées à Villedieu dès la création du Collectif.
Le Comité sourdin s’est créé en novembre 2018 et a entamé une action pour le retour du guichet humain.
Le 12 février il a été reçu par M. Varin, Président de l'Intercom Villedieu-Rouffigny.
Flers
Création en avril.
L’AURG (Association des usagers du Rail et de la Gare)
Action commune le 1er octobre à l’initiative de l’AURG avec la présence d’élus de la mairie et du conseil départemental.
Les actions concertées : actions d’information et de signatures
Montparnasse Vaugirard : 26.10.2018
Paris-Granville : 4.11.2018
Argentan, Vire, Granville
Caen-Tours et Caen-Rennes : 30.11.2018
10 gares couvertes.
Le travail de la commission « horaires »
Plusieurs mois de travail pour les camarades qui se sont attelés à cette tâche ardue.
Le soutien aux cheminots en lutte
Présence aux piquets de grève tout au long de la grève : Argentan, Caen, Flers, Granville
Participation aux différentes manifestations dont celle du 22 mars à Paris
LES MOMENTS FORTS
La Fête du train : 9 Juin
200 participants.
Des interventions denses.
3 stands
Manifestation devant le Conseil Régional : 18 juin
et délégation avec les organisations syndicales pour apporter les premières signatures
12 300
L’action en direction des élus
Les maires et députés de la Région :
Nous avons rencontré plus de 80 maires (sud Manche : Avranches, Pontorson, St Hilaire, Mortain, Sourdeval, Rouffigny, Intercom Villedieu-Rouffigny, les 74 maires de l’intercom de la Vire au Noireau)...
Le député de la Manche Bertrand Sorre
Le soutien des élus
Nous avons reçu le soutien (par ordre chronologique)
- du groupe communiste et Front de Gauche du Conseil Régional
- des députés GDR Jean-Paul Lecoq et Sébastien Jumel
- du député Joachim Pueyo (NG)
- de M. Franck Guéguéniat, Conseiller Régional et maire d’Epron
- du groupe SRC du Conseil Régional
- du groupe EELV du Conseil Régional
La Création du CDTPN
Sollicités par l’UDUPC, nous avons participé à la création du Collectif de défense des Transports Publics Normands le 6 octobre 2018
Ce collectif réunit aujourd’hui 10 associations qui restent indépendantes de leurs actions tout en comb
- samedi 2.02.2018 : rencontre avec la députée de Cherbourg Sonia Krimi qui a créé un collectif d’élus « Bouge ton train »
- lundi 25.02.2018 : entrevue avec Jean-Baptiste Gastinne au Conseil Régional à Caen.
ÉLECTION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Monsieur André Delamotte (usager) rejoint le Conseil d'Administration.
Vote à l'unanimité.
RAPPORT FINANCIER
Les comptes sont en équilibre.
Quitus est donné au trésorier.
Pour rappel : le Collectif ne touche aucune subvention. Les recettes proviennent exclusivement des adhésions et des dons.
ECHANGES
Où en est-on de l'application de le Réforme du point de vue de l'entreprise SNCF ?
Avec la réforme, la SNCF devient une SA.
Maintenant il y a nécessité de signer des conventions branche par branche.
Pour l'instant il n'y a pas d'accord. Le territoire à couvrir du point de vue de la représentation salariale est immense. Il n'y a plus de délégué du personnel à Caen, donc il n'y a plus de représentants de proximité. En ce moment se déroulent les négociations sur une convention transport train. La SNCF tire vers le bas.
Ce que dit l loi : si on ouvre à un opérateur privé, on lui donne le personnel et le matériel d'où les transferts de personnels qui sont annoncés et qui modifie les conditions d'embauche.
D'ailleurs, la SNCF a créé sa propre agence de l'emploi.
Pépy accélère le processus de la privatisation.
Comment cette situation impacte-t-elle le service rendu aux usagers ?
Les pannes géantes mettent en cause les métiers critiques.
Avant toutes les connaissances se transmettaient. Maintenant, la sous-traitance est de règle du fait de la volonté de comprimer les effectifs. Les savoir-faire sont perdus.
De même en ce qui concerne la maintenance, l'entretien curatif a remplacé l'entretien préventif.
Les guichets
A l'heure actuelle 2500 agents sont sans poste.
Morin a signé une convention avec une somme d'argent définie.
Dans le même temps se développe la politique nationale de liquidation sur tout le territoire de tous les guichets.
Il faut rappeler à ce sujet le propos de Jacques Toubon, Défenseur des Droits, sur le fait que l'orientation vers le tout numérique aboutit à l'exclusion de 20 à 25 % de la population.
La Loi Notre
Elle augmente le pouvoir donné aux préfets. la question qui est posée est celle du droit d'avoir accès au train.
Où en est-on de l'endettement de la SNCF ?
En tant que Service Public, elle empruntait à taux préférentiel puisque l’État était garant, mais pas pour les TER ni pour le Fret.
Par contre elle prête à ses groupes à des taux allant de 5 à 6 %.
Dans les résultats affichés par la SNCF, il y a 250 à 350 M. d'€ qui viennent des emprunts des filiales.
Par ailleurs, l’État revient sur ces décisions concernant le remboursement de la dette puisqu'il met en place un organisme de défaisance. 1 MD 5 € reste à la charge de la SNCF. reste 1 MD 5 : il n'y a donc pas d'argent pour la régénération du réseau.
L'Etat devait affecter 800M d'€. En fait cette somme a été réduite de 250M d'€. La conséquence est la suppression de 250 postes dans la rénovation du rail.
Le Mans Tours
Le problème majeur est celui du ralentissement à 40km/h. dû aux rails extrêmement dégradés, sans doute la conséquence de convois Fret transportant de l'acide.
120M d'€ sont nécessaire pour rénover. Les Pays de Loire mettent 3M d'€ en 2020.
Or, entre Alençon et Le Mans le trafic est intense : il y a à l'heure actuelle 15 aller-retour. Si rien n'est fait le risque est de voir fermer la ligne et donc l'impossibilité pour les scolaires notamment de circuler, pour les autres voyageurs du sud Normandie d'accéder à la plateforme du Mans sans passer par Paris.
Les TER sont gérés par les Régions
Les TET sont à cheval sur plusieurs régions.
Lorsqu'on parle d'accessibilité au train la question est celle de l'intrarégionalité et de l'extrarégionalité. pour notre région, il y a la présence de deux plateformes TGV : celle du Mans et celle de Rennes. Les connexions qui permettent l'accès à ces plateforme relèvent de la gestion de l'extrarégionalité. Du Mans on peut aller jusqu'à Roissy (trajet direct TGV en 1h.40), alors que le coût en taxi à partir d'une gare parisienne coûte au minimum 50€ pour une durée bien plus longue.
Le budget de la Région
Morin veut montrer qu'il est le meilleur élève. il a signé la convention avec Valls en 2016 et a reçu 800 M d'€. (prix des Omnéos bombardier) En échange de quoi, il va lui falloir assurer l'entretien des rames et le quotidien de la gestion
Si on élargit la question à l'ensemble de la Région, on voit que le problème de l'endettement va se poser. La Seine Maritime qui ne l'était pas avant l'arrivée de Morin est aujourd'hui endettée.
La création des bus est directement liée à la part que représente la TICPE dans les recettes de la Region : 40% dans le budget prévisionnel 2019. Morin a donc intérêt à supprimer des trains TET et à les remplacer par des bus comme pour le Caen-Rennes.
Morin décide d'ouvrir à la concurrence dès 2020.
Or, il existait une convention entre la SNCF sur 10 ans, convention selon laquelle le déficit était pris en charge par la SNCF à raison de 16 M d€/an. Cela représente donc un manque de 160 M d'€ à trouver. Comment les récupérer ? sur la dotation de fonctionnement TER qui baisse régulièrement et sur la réduction du nombre de trains.
Dans la situation environnementale que l'on connaît, il y a nécessité d'un financement qui n'est pas assuré.
L'offre baisse également en transférant la vente des billets dans les offices du tourisme ou dans d'autres points de vente puisque ceux-ce ne peuvent délivrer de billets au-delà de Paris.
En réalité, Morin se satisfait de l'orientation de la SNCF. Ainsi les fermetures de guichets correspondent à des gains de productivité. C'est particulièrement visible pour Verneuil où le guichet est fermé le dimanche et le lundi. Un cheminot d'Argentan est envoyé le lundi matin pour aider les gens à prendre leur billet sur la borne.
La tarification à bord des trains.
Le nouveau matériel Cosmos entre en vigueur le 4 avril. Le tarif "Guichet" est supprimé même si l'usager subit la fermeture de sa gare, une borne défectueuse...
Or, les présidents de Région peuvent parfaitement s'opposer au Cosmos. S'il ne le font pas c'est qu'ils avalisent la position culpabilisante de la SNCF.
Cette situation pose avec encore plus d'acuité la nécessaire présence sur les quais et dans les trains et la question de la mise en place d'une tarification sociale adaptée.
La question environnementale
Elle est au cœur de la réflexion sur le ferroviaire qui est le mode de déplacement de loin le plus écologique comme le montrent les études à ce sujet et qui convergent toutes.
Aujourd'hui, alors que l'écologie est utilisée par les classes dirigeantes comme un moyen de culpabiliser les citoyens, les jeunes générations se saisissent de la transition écologique et posent la question des responsabilités politiques. Le train est un des outils qui peut répondre à cette urgence sur la question des déplacements.
Défendre le service public ferroviaire c'est donc aussi répondre à leurs préoccupations. Cet aspect est donc à développer dans nos actions, comme le fait le Collectif depuis le début dans ses publications.
Ainsi, le développer le fret ferroviaire est une orientation majeure dans cette perspective.
Le 16 mars aura lieu une Marche pour le Climat. Un communiqué soutenant cette initiative doit être publié.
Les perspectives
Le travail de la commission "horaires" va se concrétiser par des propositions : une documentation est en prévision.
Les perspectives sont aussi données par ce qui se passe au niveau national puisque la contestation sur la fermeture des guichets et des boutiques SNCF s'approfondit. Aujourd'hui il existe près de 100 collectifs comme le nôtre.
Ainsi à Fougères, le Collectif FRET (Fougères Rennes En Train) a remporté une victoire : le maintien de la boutique SNCF.
Des guichets sont rouverts entre Versailles et Austerlitz.
La question des guichets est pour l'heure essentielle : dans notre région la fracture numérique est de l'ordre de 30 à 50%. Le service doit être assuré par du personnel compétent.
Dans nos actions il nous faut donc partir des situations rencontrées par les populations.
La question des guichets pose celle de la cohésion sociale et de l'accessibilité au train pour tous. Dans ce cadre, un débat commence à émerger : la gratuité des transports.
Une autre idée a émergé du débat : les Etats Généraux des transports. C'est une idée intéressante à laquelle le Collectif doit travailler.
La fête du train (15 juin). La problématique proposée est la suivante : En quoi l'ouverture à la concurrence n'est-elle pas capable de répondre aux enjeux d'aujourd'hui ?
Outre l'entrevue avec Gastinne le 25 février, l'action va se poursuivre au niveau régional voire nationale. Vous trouverez la pétition en lien ci-dessous.
PRÉSENTATION DU TRAVAIL DE LA COMMISSION HORAIRES
(en images)
PÉTITION NATIONALE
https://www.change.org/p/sncf-non-%C3%A0-la-d%C3%A9shumanisation-des-gares-et-des-trains?signed=true
Depuis l’adoption de la réforme de la SNCF en 2018 imposée par le Gouvernement et votée par le Parlement malgré les nombreuses oppositions la SNCF a accéléré le dépeçage du Service public ferroviaire.
Fermetures de gares, suppressions de guichets dans les gares et de boutiques SNCF dans les villes, transferts sur route, suppressions d’arrêts de trains, de dessertes, fin des correspondances, suppressions d’emplois de cheminots (25 000 entre 2007 et 2017, 2 500 prévus en 2019) sont la traduction de cette politique de la réduction de l’offre où c’est la rentabilité financière à tous prix qui prévaut au détriment de la réponse aux besoins du plus grand nombre, de l’intérêt général.
La SNCF a pourtant les moyens de maintenir un service public ferroviaire de qualité, en tous points du territoire.
Le chiffre d’affaires du Groupe SNCF a progressé de 3,8% en 2017 pour atteindre 33,515 milliards d’euros. Le bénéfice net a dépassé le milliard d’euros. On annonce un bénéfice de plus de 700 millions d’euros pour 2019 !
Refusons ces orientations politiques qui excluent une partie de la population de l’accès au train en lui imposant le TOUT INTERNET ! Ces stratégies mettent également en cause la sûreté et la sécurité des usagers dans les gares et dans les trains.
Nous exigeons :
- le maintien et/ou la réouverture des guichets et des boutiques SNCF dans les plages horaires compatibles avec la délivrance de titres de transports effectuée par des agents qualifiés.
- La présence d’agents SNCF sur les quais au départ et à l’arrivée des trains.
- La présence d’agents d’accompagnement (contrôleurs SNCF) à bord de tous les trains intercités et TER.
- La mise en œuvre d’une tarification de service public accessible à tous et en tous lieux.
- Une tarification à bord non pénalisante pour les usagers lorsque les guichets sont fermés et que les distributeurs de billets sont hors service.
ADHESION
Si vous voulez soutenir l'action du Collectif, pensez à adhérer ou à réadhérer si vous ne l'avez pas déjà fait.
Vous pouvez nous contacter par le formulaire de contact en haut de la page.
Un bulletin d'adhésion en pdf vous sera alors envoyé, à nous renvoyer avec le montant de la cotisation.
Cotisation de base : 10€