5 Mai 2018
Notre réponse :
A l'attention de Monsieur le député de la 1ère circonscription de l'Orne, Monsieur Joaquim Pueyo,
En effet, les services publics, et notamment le service public ferroviaire sont au cœur du modèle social français par le fait même qu'ils ont pour mission première d'assurer la cohésion du territoire et le traitement à égalité des citoyens français.
Et vous remarquez certainement, comme nous le faisons nous-mêmes, que la politique de casse notamment du ferroviaire s'opère non seulement par le vote d'une loi mortifère pour l'entreprise publique nationale, loi qui a été préparée de longue date avec la séparation de la SNCF en trois EPIC, l'ouverture à la concurrence du fret SNCF en 2007, ce au nom de directives européennes qu'il serait tout à fait possible de contourner si la volonté politique s'exprimait dans ce sens.
a- lorsqu'elle considère que l'attribution directe est justifiée par les caractéristiques structurelles et géographiques pertinentes du marché et du réseau concernés, et notamment leur taille, les caractéristiques de la demande, la complexité du réseau, son isolement technique et géographique et les services couverts par le contrat ;
b- lorsqu'un tel contrat aurait pour effet d'améliorer la qualité des services ou le rapport coût-efficacité, ou les deux, par rapport au précédent
contrat de service public attribué.
Comme on peut le constater, la SNCF peut rester dans le giron de l’État et continuer sa vocation de service public. D'autant que, comme vous le faites remarquer, on ne peut que s'interroger sur la capacité des Régions à entretenir pour le pérenniser un réseau vieillissant du fait du manque d'investissements antérieurs. La privatisation du transport voyageur, succédant à l'ouverture à la concurrence du fret, est donc aujourd'hui une tentation majeure de ce gouvernement, d'autant que la filialisation des activités de SNCF Mobilité constitue le 1er pas de la transformation de l'entreprise en S.A. Et les débats ces derniers temps à l'Assemblée Nationale ont en effet tourné autour de cette question essentielle qui est celle de l'incessibilité du service public.
Nous y invitons la population, les cheminots et les organisations prêtes à défendre le service public ferroviaire et ses missions dans le sud Normandie.