31 OCTOBRE 2018 : MARCHE DE PONTORSON. ACTION D'INFORMATION ET DE SIGNATURES DE PETITION SUIVIE DE L'ENTREVUE AVEC LE MAIRE M. ANDRE DENOT

En 2 heures de temps, près de 350 signatures ont été récoltées.

A 15h. 30 ENTREVUE AVEC LE MAIRE, M. ANDRE DENOT

Après s’être déclaré ravi de cette rencontre avec des personnes qui s’intéressent au cas de Pontorson et à la vie du rail, M. Denot déclare avoir rencontré l’adcpr (FNAUT) qu’il côtoie régulièrement, association avec laquelle il reconnaît être parfaitement en phase puisqu’il participe à toutes leurs Assemblées Générales, comme il participe également à toutes les Assemblées convoquées par la Région.

Il se déclare inquiet sur l’avenir du transport par rail concernant l’offre, il s’agit là d’un euphémisme, selon lui.

Il constate que les travaux entre Lison et Dol ont coûté 130 Millions d’€, les derniers travaux qui ont concerné la signalisation s’étant monté à 18 M d’€.

Il conviendrait donc de ne pas fermer la ligne après ces investissements, d’autant que la politique actuelle du gouvernement conduit à une hausse des carburants.

Il a aussi participé à l’Akhatlon organisé par la Région qui montre qu’elle s’intéresse à la mobilité.

Or, selon lui, nous assistons aujourd’hui à un affaiblissement de la France la plus profonde. Il y a une difficulté à maintenir la population face à un vieillissement global même en augmentant les services à la population.

Pour conserver la population, il faut que l’Agglo ait les moyens de dynamiser la région. Il faut aussi que les secteurs les plus riches pensent aux autres.

Son projet de Gare Multimodale n’avance pas. Il cherche aujourd’hui à le faire avancer, considérant que ce projet est à même de sauver la Gare.

Pour lui, il existe un potentiel. Il se dit également favorable pour une ligne Caen-Dol, voire un Granville—Dol ou Rennes.

En ce qui concerne le guichet, il considère qu’il n’y a pas beaucoup de ventes, mais surtout la délivrance de renseignements, or c’est la SNCF qui paie.

En fait, il est intéressé par le projet de pôle multimodal de Vire qui a été présenté le 17 septembre à l’adcpr et à Transdev.

Il considère que la fréquentation de la gare de Pontorson est surtout importante sur la période estivale, d’où sa proposition de la rouvrir autour des vacances de Pâques. En effet c’est une gare essentielle en raison de sa proximité avec le Mont-Saint-Michel du fait de la clientèle étrangère (essentiellement des Japonais et des Chinois).

Ainsi, il envisage l’installation de l’Office du Tourisme dans la gare pour la délivrance des billets, cette réouverture étant prise en charge par la commune. Il dit souhaiter le faire avec la SNCF mais il considère qu’il n’y arrivera pas et qu’en tant qu’élu il ne s’arc-boutera pas sur cet objectif.

Il envisage d’envoyer un courrier aux parlementaires et au président de la Région pour rappeler le projet qui existait sous l’ancienne présidence de Région avec une aide de la région à 50 %, le reste étant à trouver.

L’étude est en cours avec une nouvelle équipe qui remet le projet dans le cadre d’un contrat de territoire où 50 % du financement est pris à 70 % par la région contre 30 % pour l’Agglo. Mais le problème est celui des 50 % du reste à charge.

Pour l’instant, le projet ne sera éligible qu’après 2020.

Il déclare ne pas avoir lâché ses interlocuteurs au niveau de la Région. La première variante étant de passer outre l’Agglo, sur la base d’un PPI de 7 M. d’€.

Sur ce budget, 150000 passent à Pontorson. 10 % de cette somme serait affectée à une plateforme bus+covoiturage+vélos.

Aujourd’hui, 100 000 € sont affectés aux Cars Bleus qui ne s’arrêtent pas à Pontorson.

Mais dans le même temps, il s’inquiète de ne pas avoir de réponse de la Région concernant des liaisons avec la Bretagne. Il veut donc essayer de négocier le fait que ces liaisons existent et qu’elles s’arrêtent à Pontorson même s’il faut en passer par la discussion avec les bus bretons.

NOTRE INTERVENTION

Nous soulignons que Pontorson est un territoire de vie qui connaît des difficultés du fait du vieillissement de la population et de la fracture numérique. Les dangers qui menacent la ligne, très fréquentée notamment par les étudiants du fait des partenariats universitaires entre Caen et Rennes, sont un handicap pour la redynamisation de ce territoire qui comporte aussi des jeunes lesquels ont tendance à partir. Ils ont également besoin, comme les Pontorsonnais en général, d’avoir une offre qui permette une ouverture au-delà du sud Manche. En effet, l’existence de liaisons avec Rennes notamment est certainement une voie pour redynamiser cette région. A ce sujet, nous rappelons l’hostilité à l’égard de la Région Bretagne de la part d’Hervé Morin qui s’est félicité de la fin du syndicat mixte (Bretagne- Normandie) créé au moment des travaux pour le désensablement du Mont-Saint-Michel.

Or, la création de l’EPIC du Mont-Saint-Michel, ce 12 juillet 2018 sous l’égide du 1er ministre, est loin de régler tous les problèmes. L’aéroport de Dinard a en effet reçu, au début de l’année, le label « Mont-Saint-Michel » ce qui place la Région Bretagne directement en concurrence avec le territoire de la Baie.

Ainsi, la territorialisation place les collectivités locales en difficulté au moment où le gouvernement décide la baisse des dotations aux collectivités locales.

Cependant, le tourisme n’est certainement pas la seule voie pour redynamiser ce territoire dont les citoyens doivent pouvoir circuler librement au-delà de la Région Normandie et donc avoir accès à l’ensemble du territoire et au-delà, ce qui est d’ailleurs UN DROIT CONSTITUTIONNEL. D’où la connexion nécessaire avec Dol mais aussi avec Le Mans.

Nous rappelons que le 9 décembre, date de la mise en service des nouveaux horaires, un aller-retour sera supprimé sur décision conjointe de la Région et de la direction SNCF ce qui affaiblira nécessairement la desserte. Or il y a du monde contrairement à ce que prétendent la Région et la SNCF. Cela est pour nous inacceptable. D’autant que si on laisse faire, rien ne garantit le fait que la plateforme envisagée ne soit pas, au final, un pôle SANS TRAIN comme c’est le cas pour le pôle multimodal du Perthuis (Auvergne), inauguré le 3 octobre dernier.

Par ailleurs, mettre en place une plateforme qui privilégiera le bus sur le train est un non-sens face à l’urgence climatique : nous sommes à un moment où il ne faut pas lâcher le rail dont tout le monde reconnaît qu’il est LE MODE DE TRANSPORT LE MOINS POLLUANT.

Enfin, la réouverture du guichet avec agent toute l’année est pour nous indispensable du fait de la fracture numérique et aussi parce que la délivrance de billets, notamment complexes, relève de savoir-faire et constitue un métier à part entière. L’agent est aussi garant de la sécurité en gare et sur les quais.

En conséquence, nous ne pouvons soutenir que la prise de position suivante :

- réouverture du guichet avec agent.

- garantie qu’il n’y ait pas de train remplacé par des bus. Toutes les circulations doivent être conservés.

- conservation de la ligne Caen-Rennes dans sa continuité.

Si M. Denot s’est dit d’accord avec les deux derniers points, il a déclaré qu’il ne voyait pas l’utilité de conserver le guichet (ce qui contredit d’ailleurs son souhait formulé précédemment).

Rappelons que l'adcpr (association d'usagers affiliée à la FNAUT) s'est prononcée pour la privatisation, trouvant même que le processus n'était pas assez rapide.

Rappel des conditions de délivrance des billets par les offices de tourisme

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