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Ce blog sert de journal à notre collectif citoyen créé à Argentan (Orne) par des cheminots et des usagers pour la défense du service public ferroviaire dans le sud Normandie. Il rend compte des déclarations, des actions de ce collectif auprès de la population et des élus. Il présente aussi des réflexions pour la défense du service public.

25 FEVRIER 2019 : LE CDTPN RECU A LA REGION NORMANDIE PAR M. GASTINNE, VICE-PRESIDENT DE LA REGION EN CHARGE DES TRANSPORTS

25 FEVRIER 2019 : LE CDTPN RECU A LA REGION NORMANDIE PAR M. GASTINNE, VICE-PRESIDENT DE LA REGION EN CHARGE DES TRANSPORTS

COMPTE-RENDU ÉLABORÉ PAR SOS GARES ET COLLECTIF DE DÉFENSE DES AXES SUD NORMANDIE

Thèmes choisis par les associations préalablement à la rencontre.

sujet central : les comités de lignes qui doivent nous permettre d’être associés aux décisions

1er thème : dessertes – tarification – réservation obligatoire - dégradation du service

2ème thème : aménagement et entretien des gares, sécurisation, accès aux personnes à mobilité réduite

3ème thème : les fermetures de gares-guichets-lignes

4ème thème : la LNPN

5ème thème : correspondances vers les différents axes normands ( Rouen – Dieppe -  axes sud  - et liaison TGV)

 Associations présentes, les autres étant excusées

  • ADURN :

  • AVRCF Deauville-Cabourg :

  • COLLECTIF DE DEFENSE AXES SUD NORMANDIE :

 

  • SOS GARES :

 

  • UDUPC :


 

  • UGB :

Karine Courteaud

Pierre Dimicoli

Philippe Denolle – Daniel Mouton – Dominique Rilhac

 

Jean Louis Dalibert – Hervé Leroy - Armand Mongreville

 

Pierre Dumont – Stéphane Gervais - Nicole Grof -Gilles de Milleville

 

Francis Viez

 

Pour la Région : Jean-Baptiste Gastinne (vice-président de la Région en charge des transports) et Franck Lacroix (directeur des transports de la Région Normandie)

 

25 FEVRIER 2019 : LE CDTPN RECU A LA REGION NORMANDIE PAR M. GASTINNE, VICE-PRESIDENT DE LA REGION EN CHARGE DES TRANSPORTS

En préambule, Nicole Grof, présidente de l’UDUPC et coordinatrice du CDTPN, présente à Jean-Baptiste Gastinne la liste des associations présentes et indique que chacune d’elles prendra la parole à tour de rôle pour présenter un sujet différent.

Tarification. Abonnements. Réservations.

ADURN

K. Courteaud rappelle que la Région va gérer les Intercités en 2020 et que pour le moment les usagers n’ont aucune visibilité sur la nouvelle tarification, sur la soudure qui sera faite entre les anciens et nouveaux abonnements. Elle demande également ce qu’il adviendra des abonnements dégressifs, des indemnisations, des cartes grands voyageurs. Elle indique que les usagers sont opposés aux réservations obligatoires car ils peuvent être amenés à prendre le train au dernier moment et à changer d’ horaires.

Jean-Baptiste Gastinne : la Région n’est pas prête sur la tarification et qu’elle continue à y réfléchir. La tarification a été reconduite pour le périmètre régional sur la période 2018/2019 mais il faut harmoniser celle des TER avec celle des Intercités. Il rappelle que la réservation sera obligatoire sur les trains OMNEO qui seront mis en service sur des trajets longs.

K. Courteaux pose à nouveau la question de la continuité des abonnements actuels et remarque que les trains sont bondés entre 5h et 9h et occupés par des usagers qui sont abonnés.
Jean-Baptiste Gastinne remarque qu’ il y a moins d’ abonnés entre Yvetot et Paris qu’entre Rouen et Paris. En ce qui concerne la soudure à ordonnancer, il explique que les discussions sont toujours en cours avec la Région Ile de France.

Il ajoute que depuis 2015, la Région gère un système de garantie expérimental sur le TER pour les abonnés qui doivent choisir deux horaires pour l’aller et deux horaires pour le retour. L’indemnisation se fait à partir de 4 retards dépassant 30mn et permet de réduire l’abonnement de 15 % au bout de 2 mois.

 

P. Denolle (Axes Sud Normandie) interroge sur l’utilisation des cartes nationales. Il exige qu’elles soient validées.

Jean-Baptiste Gastinne explique qu’ un système de fonctionnement par équivalence est à l’ étude, la carte Région de moins de 26 ans pouvant être équivalente à la carte SNCF 12-25 ans.

Il ajoute qu’il n’ y aura pas de changements pour les avantages fidélité en 2019 mais cela ne sera pas reconduit (cette formule existait depuis 2009).

 

K. Courteaux demande quand les usagers seront informés sur les grilles horaires qui s’appliqueront en 2020 et rappelle que cette question avait déjà été posée l’ année dernière.

Jean-Baptiste Gastinne indique qu’actuellement sont finalisées les négociations avec la Région Île-de- France et que celles-ci devraient pouvoir aboutir dans les semaines qui viennent. Il rappelle que c’est l’accès à Paris qui détermine les horaires de trains. Il pense que les informations sur les nouveaux horaires pourront être données avant la fin juin. Il précise également que les tarifs sur internet ne seront pas les mêmes car internet offre une certaine souplesse.

Il ajoute que l’abonnement d’une semaine pour les apprentis sera supprimé et qu’il leur sera proposé la carte 5 à 10 tickets, qui offre une réduction de 25 % sur chaque ticket.

Contrôle des voyageurs dans les trains. Changement de la tarification de bord à compter du 4 Avril

D.Mouton (Axes Sud Normandie) demande si la Région mettra en œuvre le système Cosmos dans les trains avec la suppression du tarif guichet.

Jean-Baptiste Gastinne rappelle qu’à l’ intérieur des trains tous les voyageurs doivent être munis d’ un titre de transport.

Franck Lacroix, explique que l’ association des Régions de France n’est pas favorable au maintien de la tarification à bord.

N.Grof (UDUPC) explique que la SNCF a déjà supprimé la tarification à bord et que c’est systématiquement le tarif fort qui est appliqué.

Aménagement et entretien des gares, sécurisation, accès aux personnes à mobilité réduite

SOS Gares

J-L Dalibert aborde ensuite la question des travaux dans les gares et s’étonne que la Région ne se soit engagée à financer que les investissements lourds qui ne concernent uniquement l’ accessibilité dans les gares. De plus, cela se limite aux gares considérées prioritaires selon les critères nationaux définis par la SNCF. Or d’ autres besoins se font sentir pour accueillir les usagers correctement dans les gares normandes : affichages lumineux, alertes sonores, guichets, salles d’attente, toilettes … Quant aux travaux d’accessibilité il s’étonne que certaines gares comme Oissel ne soient pas retenues alors qu’elles répondent tout à fait aux critères – différents de ceux de l’Ile de France - du décret ministériel de novembre 2014. Il se demande par ailleurs si la Région n’a pas pris en compte que les critères Île de France pour établir sa liste des gares prioritaires.

Jean-Baptiste Gastinne indique que le Schéma Directeur d’ Accessibilité a été adopté à l’unanimité par tous les groupes politiques du Conseil Régional en 2016 et que celui-ci a fixé la liste des gares prioritaires. Il ajoute qu’il va permettre d’améliorer l’accessibilité de 50 gares, notamment en rehaussant les quais.

 

Fermetures de gares-guichets-lignes

Collectif de Défense des Axes Sud Normandie

D. Rilhac s’inquiète sur l’avenir de la ligne Paris-Granville, où l’on constate de nombreuses fermetures de gares et de guichets.

L’inquiétude est nourrie par ce qui se passe sur le Caen-Rennes avec la fermeture des guichets et des gares et la suppression d’arrêt comme à Carantilly. Il faut ajouter le remplacement des trains par des cars, ce qui ne va pas dans le sens de la réponse à apporter à l’urgence environnemental contre le réchauffement climatique.

Elle rappelle que nos associations d’usagers sont fermement opposées aux fermetures de guichets compte tenu de la fracture numérique importante qui existe dans notre pays et du vieillissement des populations dans certains de nos départements normands. Elle estime que de telles décisions vont écarter durablement une partie importante des populations de l’accès au train. Elle rappelle le rapport du Défenseur des Droits qui estime que 25 % des personnes sont exclus des services publics du fait de la dématérialisation à outrance des démarches. Le service public se doit d’être accessible à tous et quelles que soient les générations.

Elle ajoute que le visioguichet de Villedieu a coûté 134 000€, qu'il ne délivre aucun billet, seulement des renseignements et qu'il ne fonctionne pas. M. Varin, président de l’Intercom de Villedieu-Rouffigny s’est d’ailleurs prononcé pour un retour d’une présence humaine en gare puisque même la vente en O.T ne fonctionne pas.

J-B Gastinne reconnaît que Villedieu est un échec. Il souligne que c’était une expérimentation proposée par la Région et voulue par les élus de Villedieu. La Région et la SNCF vont présenter prochainement une amélioration du dispositif.

Il reconnaît que 30 % de la population n’est pas à l’aise avec Internet et qu’il existe des zones blanches mais les choses évoluent : d’après lui, de plus en plus de gens sont à l’aise. De plus, selon lui, le renouvellement des générations rendra le numérique opérant.

Il avance l’argument que la fréquentation des guichets a baissé de 15 % en 2016, 15 % en 2017 et 20 % en 2018.

Quant à Carantilly, il dit s'appuyer sur le comptage ponctuel d'un journaliste de France Bleu.

 

D. Rilhac souligne que la commande de billet sur Internet peut prendre parfois jusqu’à 2h alors qu’au guichet il suffit d’un quart d’ heure ; en plus le guichetier donne des informations… Le guichetier est en effet formé et qualifié pour cette tâche. Aujourd’hui de nombreux agents sont dépourvus de postes.

Lors d’une action d'information auprès des usagers, à Vire le dimanche, les membres du collectif ont donné les informations aux personnes qui venaient prendre les billets, le guichet étant fermé cet après-midi. Ce qui prouve la nécessité de l’agent SNCF au guichet.

Jean-Baptiste Gastinne estime que la Région défend le service public mais que son intérêt c’est de faire circuler des trains qui ne soient pas vides.

 

Position commune aux associations présentes

AVRCF Deauville-Cabourg

P. Dimicoli estime que c’est à la Région, Autorité Organisatrice des Transports de trouver les solutions pour à la fois assurer le meilleur service public et le rendre accessible à tous.

 

J-B Gastinne déclare que si des solutions alternatives ne sont pas trouvées, les guichets fermeront un à un. La Région prend actuellement contact avec les Maires dont les opérations en guichet sont inférieures à 4 ventes par heure. Des réunions sont ainsi organisées avec la SNCF, la Région, les Maires concernés et des interlocuteurs extérieurs pour mettre en œuvre des solutions expérimentales. A la suite de ces contacts, un bilan sera effectué. Il estime que les premières expériences sont encourageantes comme à Avranches (guichet SNCF fermé) où la gare comporte un service postal, un point d’information touristique avec la possibilité de délivrer des titres de transport. A Coutances, l’expérience est également satisfaisante selon lui, mais pas à Villedieu. Pourtant, à Pont-l’Evêque, le visioguichet semble donner satisfaction : il ne comprend pas pourquoi ça ne marche pas à Villedieu. A Vire, la ville va acquérir les locaux de la gare pour y créer un pôle de mobilité, comme peut-être aussi au Tréport.

Il estime qu’il n’ y pas de solution unique applicable partout en Normandie. Il pense que le 3635 est une solution simple et peu coûteuse, que la SNCF veut faire évoluer ce service vers la gratuité.

Selon J-B Gastinne avant il n’y avait que le guichet en gare ; aujourd’hui il s’agit de travailler sur un bouquet de solutions

 

P. Denolle (Axes Sud Normandie) a rencontré des personnes qualifiées à Villedieu et Pontorson :  celles-ci se désolent de l’ image qui est donnée par la Région aux touristes avec la fermeture de ses gares et de ses guichets. Il rappelle que la vente des billets en mairie, dans les offices de tourisme ou dans les commerces ne permettra pas de faire de réservations et d’aller au-delà de Paris. De plus, les personnes sont obligées de faire 2 voyages : un pour acheter le billet et un autre pour prendre le train.

Par ailleurs, l’absence de cheminots en gare et dans les trains pose des problèmes de sécurité, notamment d’accompagnement des personnes à mobilité réduite.

Il rappelle que les plus de 60 ans représentent 35 % de la population en Basse Normandie et que la technologie ne doit pas les exclure. Il ajoute que la Région accompagne les décisions de la SNCF qui a décidé de supprimer 2500 emplois en 2019 dans les guichets.

En réponse à J-B Gastinne qui dit attendre de la SNCF qu’ elle développe la polyvalence chez ses agents, P. Denolle rappelle que la polyvalence a toujours existé chez le cheminot. Il cite le cas de la gare d’ Avranches où l’ agent était habilité à passer du poste d’ aiguillage à la vente de billets.

Nicole Grof (UDUPC) constate que la fermeture des guichets prépare la fermeture des gares, comme à Valognes et Carentan

Jean-Baptiste Gastinne estime que dans ces deux cas, des erreurs ont été commises et que la Région va essayer de faire rouvrir les gares.

N. Grof remarque que ce type de problématique aurait pu être évoquée dans un Comité de ligne où les usagers auraient pu s’ exprimer.

 

P. Dimicoli (AVRCF Deauville-Cabourg) conteste la méthode qui est employée par la Région qui ressemble à tout sauf à de la concertation. En effet la Région ne rencontre que les élus et ne leur indique pas lors de ces réunions les conséquences pour les usagers des décisions qui seront prises. Il considère que les élus qui dirigent le Conseil Régional n’ont pas le sens de la démocratie. Ne rencontrer que les élus ne suffit pas aujourd’hui pour prendre les bonnes décisions. La Région va prendre la main en 2020 et elle refuse de remettre en place les comités de lignes. C’est une situation unique en France puisque ces comités de ligne existent partout ailleurs sauf en Normandie. Cela va être source de graves erreurs car quand les associations rencontrent les élus, ceux-ci leur disent que la Région ne leur dit pas la même chose que ce qui est constaté au quotidien par les usagers.

J-B Gastinne répond que la Région a rencontré toutes les associations d’handicapés, qu’elle a tenu 3 conférences d’ axes et 5 comités de territoire, au sujet desquels il a bien entendu que les associations considéraient que leur champ était trop vaste.

Il ajoute qu’à tout moment il se tient à la disposition des élus et des associations. Selon lui, il n’ est pas sûr qu’auparavant il y ait eu un vice-président des transports qui ait visité autant de gares dans les territoires concernées.

H. Leroy (SOS Gares) constate que Mr Gastinne n’ est jamais venu à Oissel.

 

P. Dimicoli estime encore une fois qu’ il n’y a pas suffisamment de concertation à la base et que dans les conférences d’axes auxquelles il a participé, les documents de travail ne sont pas remis aux participants, qu’aucun compte rendu n’est ensuite transmis. Il constate que depuis 28 ans qu’il défend les lignes ferroviaires, il n’a jamais connu une telle situation !

Il estime que la réunion de comités de ligne permettrait de gagner en termes de proximité et permettrait aux associations d’ usagers d’ informer les élus de la réalité des conditions de transport.

Un exemple : à la dernière conférence d’axe l’alerte a été donnée par les usagers sur les TER qui partent à vide parce que les Intercités sont en retard. Or 6 mois après la situation n’a pas évolué d’un pouce !

Il rappelle aussi que les offices de tourisme étaient présents dans les comités de ligne lorsqu’ils existaient.
Il demande quelles sont les solutions envisagées pour délivrer les billets dans les gares entre Deauville et Cabourg et remarque qu’en deux ans rien n’a été fait !

Jean-Baptiste Gastinne constate également que les TER n’attendent pas car la SNCF ne veut pas faire baisser son score de productivité. Il pense qu’en 2020 la question sera réglée car la Région sera alors la seule autorité organisatrice de transport.

 

Nicole Grof (UDUPC) constate que la Région paye très cher la SNCF mais qu’ il y a eu 1000h de retard sur le Paris-Cherbourg l’ année dernière et aucune compensation pour les usagers !

J-B Gastinne précise qu’en terme de productivité la Région est la 3ème en France pour les TER et que la Région prend la compétence des Intercités pour essayer de sortir de l’ enfer que vivent les usagers normands.

 

P. Dimicoli (AVRCF Deauville-Cabourg) revient sur les conférences d’axes. Les associations d’ usagers sont invitées, elles écoutent une belle présentation qui leur explique ce qu’il va se passer mais à aucun moment il ne leur est demandé leur avis

Jean-Baptiste Gastinne s'engage à ce que les horaires des comités soient revus pour que les réunions se tiennent en soirée. Dans la première séquence qui s’ est tenue, c’est surtout la SNCF qui a parlé car elle venait présenter le bilan de l’année. Dans les prochaines réunions il souhaite que les associations puissent s’exprimer largement car leurs avis et propositions intéressent la Région.

 

P. Denolle demande un rendez-vous plus particulier pour le Collectif Axes Sud Normandie qui a réfléchi à des propositions d’horaires pour améliorer les correspondances sur le Caen Le Mans Tours. Il rappelle que ce type d’ échanges avaient bien lieu dans les Comités de lignes.

 

Jean-Baptiste Gastinne indique la possibilité de faire revenir les Intercités du Paris Granville à Montparnasse 1 sur des trajets AR. A ce sujet il se tourne vers le Collectif de défense des Axes sud Normandie pour connaître son avis concernant le 1er train du matin (Inter Cité 3410) qui arrive aux horaires d’été à 9h.16 à Paris Vaugirard et pour il est envisagé une arrivée à 9h.40 ou 9h.45 à Montparnasse 1.

D. Rilhac (Axes Sud Normandie) répond qu’il ne saurait en être question, ce train étant celui des navetteurs et des professionnels qui se rendent à Paris pour les salons. D’ailleurs, son arrivée actuelle est déjà trop tardive (9h.16 heure actuelle). Lors de l’entrevue avec M. Varin, président de l’intercom Villedieu-Rouffigny, celui-ci avait suggéré que l’IC 3410 devrait arriver au plus tard à 8h.50 à Paris, ce avec quoi le Collectif est parfaitement d’accord.

Nicole Grof (UDUPC) estime que les sujets comme celui-ci sont nombreux et qu’ il faut remettre en place une façon de discuter ensemble et de vous faire connaître les besoins des usagers, rôle qui était celui des Comités de ligne.

P. Dumont (UDUPC) s’inquiète des horaires qui seront proposés pour les Inter Cités compte tenu des problématiques de l’Ile-de-France. Il explique les raisons pour lesquelles l’étude Normandoscopie ne correspond pas à la réalité du fait de la présence des zones blanches.

Il pose aussi la question de la fiabilité du nouveau matériel au sujet duquel les échos ne sont pas très bons.

J-B Gastinne défend les investissement réalisés par la Région et pense qu’ils contribueront à améliorer la situation, pour plusieurs raisons :

- les opérations de maintenance seront optimisées avec la réalisation de l’ atelier de Sotteville qui évitera d’ envoyer les trains sur Clichy ;

- l’ acquisition de trains réversibles pour réduire le nombre de manœuvres

- l’ acquisition de trains neufs, ce qui réduira le nombre de pannes ;

- la Région se bat pour le saute-mouton au niveau de Mantes mais la Région Ile-de-France n’ en veut pas. Cette question est au cœur des négociations actuelles

 

P. Denolle (Axes Sud Normandie) rappelle que les parlementaires des familles politiques qui dirigent la Région ont voté la réforme ferroviaire en avril 2018.

Il explique comment la réforme ferroviaire va détruire la polyvalence en découpant l’entreprise en tranches. L’emploi cheminot est massacré. Tout ceci rendra plus compliqué les interventions sur les pannes car on aura supprimer des compétences.

Il est également de notoriété publique qu’au Ministère des Transports personne n’est compétent en matière de politique ferroviaire.

 

H. Leroy (SOS Gares) rappelle que la mise en concurrence des trains sera effective en 2020 et s’inquiète des contacts qui ont eu lieu entre Hervé Morin et ARRIVA (filiale de la DB). Il rappelle que la mise e concurrence en Angleterre et en Allemagne a entraîné la disparition de petites lignes et que maintenant les populations demandent la renationalisation des entreprises ferroviaires car qu’on le veuille ou pas il ne sera jamais possible de faire rouler deux-trois trains différents aux mêmes horaires.

 

A l’issue de cette rencontre, les associations présentes considèrent qu’elles n’ont pas véritablement obtenu de réponses satisfaisantes.

Cependant, Jean-Baptiste Gastinne se dit prêt pour que nouvelles rencontres puissent se tenir sous ce format là ou un autre.

Debriefing

Au total la réunion prévue sur 1 heure aura duré 1h.45.

 

A l’issue de cette rencontre, les associations présentes décident de demander une nouvelle réunion dans 3 mois.

 

Philippe Denolle constate que Jean-Baptiste Gastinne conforte les fermetures de gares et de guichets, que la SNCF va continuer à externaliser les activités ; ils continueront à chercher des solutions pour ne pas faire marche arrière, ou ne pas montrer de points d’inflexion. Ils ne veulent pas des comités de lignes car ils mettent en œuvre une stratégie de muselage.

Il constate qu’aucune proposition n’est faite sur les tarifs.

D’autre part, à la suite de la convention signée en 2016 avec Manuel Vals, Morin a pris les 800 M d' de l’État mais il a mésestimé les coûts de gestion, l’entretien du matériel, etc... La Cour Régionale des Comptes a émis une mise en garde à ce sujet. Par exemple il a proposé d’harmoniser les tarifs Intercités (subventionnés à 30 % par la Région) et ceux du TER (subventionnés à 70%), ce qui doit nous inquiéter sur l’évolution à court terme des tarifs qui risquent de ne pas se faire dans l’intérêt des usagers. Il rappelle que la principale ressource de la Région est la TICPE qui représente 390 millions d’. (40 % des recettes de la Région)

 

Par ailleurs, il propose au CDTPN de s’emparer de la pétition nationale de Convergence Nationale Rail.

Il suggère de rencontrer la FNAUT et le CESER pour connaître leur position et voir s'il existe des points de convergence.

Pour mémoire avant la rencontre avec Jean-Baptiste Gastinne a été actée l’idée d’un communiqué de presse commun rappelant nos demandes et la position de la Région ainsi que l’idée d’une mobilisation commune et médiatique fin avril à la gare St Lazare.

 

25 FEVRIER 2019 : LE CDTPN RECU A LA REGION NORMANDIE PAR M. GASTINNE, VICE-PRESIDENT DE LA REGION EN CHARGE DES TRANSPORTS
PÉTITION

 

Non à la déshumanisation des Gares et des Trains !

Lien à copier dans la barre de recherche de votre ordinateur :

https://www.change.org/p/sncf-non-%C3%A0-la-d%C3%A9shumanisation-des-gares-et-des-trains?signed=true

25 FEVRIER 2019 : LE CDTPN RECU A LA REGION NORMANDIE PAR M. GASTINNE, VICE-PRESIDENT DE LA REGION EN CHARGE DES TRANSPORTS

TEXTE DE LA PÉTITION A SIGNER EN LIGNE sur Change.org

Depuis l’adoption de la réforme de la SNCF en 2018 imposée par le Gouvernement et votée par le Parlement malgré les nombreuses oppositions la SNCF a accéléré le dépeçage du Service public ferroviaire.

Fermetures de gares, suppressions de guichets dans les gares et de boutiques SNCF dans les villes, transferts sur route, suppressions d’arrêts de trains, de dessertes, fin des correspondances, suppressions d’emplois de cheminots (25 000 entre 2007 et 2017, 2 500 prévus en 2019) sont la traduction de cette politique de la réduction de l’offre où c’est la rentabilité financière à tous prix qui prévaut au détriment de la réponse aux besoins du plus grand nombre, de l’intérêt général.

La SNCF a pourtant les moyens de maintenir un service public ferroviaire de qualité, en tous points du territoire.

Le chiffre d’affaires du Groupe SNCF a progressé de 3,8% en 2017 pour atteindre 33,515 milliards d’euros. Le bénéfice net a dépassé le milliard d’euros. On annonce un bénéfice de plus de 700 millions d’euros pour 2019 !

Refusons ces orientations politiques qui excluent une partie de la population de l’accès au train en lui imposant le TOUT INTERNET ! Ces stratégies mettent également en cause la sûreté et la sécurité des usagers dans les gares et dans les trains.

Nous exigeons :

-  le maintien et/ou la réouverture des guichets et des boutiques SNCF dans les plages horaires compatibles avec la délivrance de titres de transports effectuée par des agents qualifiés.

-  La présence d’agents SNCF sur les quais au départ et à l’arrivée des trains.

- La présence d’agents d’accompagnement (contrôleurs SNCF) à bord de tous les trains intercités et TER.

-  La mise en œuvre d’une tarification de service public accessible à tous et en tous lieux.

-  Une tarification à bord non pénalisante pour les usagers lorsque les guichets sont fermés et que les distributeurs de billets sont hors service

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