Ce blog sert de journal à notre collectif citoyen créé à Argentan (Orne) par des cheminots et des usagers pour la défense du service public ferroviaire dans le sud Normandie. Il rend compte des déclarations, des actions de ce collectif auprès de la population et des élus. Il présente aussi des réflexions pour la défense du service public.
7 Juillet 2019
Déroulement de la journée. Nos vidéos. Les articles de presse
PÉTITION EN LIGNE SUR CHANGE.ORG
à signer et à partager
DECOMPTE DES SIGNATURES A CE JOUR (6.07)
TOURS : 332 à Tours
Dans les trains : 224
ARGENTAN : 110
CAEN : 235
LE MANS : +de 300
ALENÇON : + 200 après 500 vendredi dernier
PÉTITION EN LIGNE : + de 500
ARGENTAN CAEN
Intervention de David Cardin, CGT Cheminots de Caen. Vidéo France 3 Normandie Caen
Train Caen-Tours : pourquoi les usagers refusent-ils de prendre le bus ?
Trains supprimés, horaires modifiés, des bus à la place des trains... Les cheminots et les usagers disent " non " au projet de transformation de la ligne Caen-Argentan-Alençon-Le Mans-Tours ...
Article de France 3 Normandie
LE MANS
Texte de la conférence de presse remis aux journalistes
Axe Caen-Argentan-Alençon-Le Mans-Tours
Mr Morin, Pdt de la Région de Normandie et la direction SNCF envisagent de supprimer 12 trains qui vont pénaliser les usagers du quotidien. Si cette hypothèse devenait réalité, ce serait un coup fatal porté à l’avenir de la ligne. C’est la deuxième fois que des politiques et la direction de la SNCF profitent de l’été pour remettre en cause la pérennité de cet axe.
Les trains retardés ou créés vont générer des difficultés pour tous les usagers. Les salariés, les scolaires et les étudiants ne pourront plus se rendre sur leurs lieux de travail ou d’étude, sinon ce sera dans de mauvaises conditions.
C’est la fin de nombreuses correspondances !
C’est une politique contraire au développement et à l’attractivité des territoires !
Le bilan = moins 2800km de train, et plus 2400 km de bus direct
C’est tourner carrément le dos aux enjeux climatiques et environnementaux avec la mise ne place de 2400 km de bus et de nombreux usagers contraints de prendre leur voiture.
Financer les créations de trains sur Paris Deauville, soit 9 allers et retours supplémentaires le weekend, par des suppressions de trains en semaine sur Caen le Mans Tours traduit le mépris et de l’arrogance des politiques qui dirigent la Région de Normandie en favorisant une clientèle de luxe au détriment de ceux qui ont besoin du train pour aller travailler ou étudier.
A l’opposé de ces choix, nous réaffirmons les principes d'un service public de qualité et les missions qu'il doit remplir. C'est ce qui a motivé le travail du Collectif et de sa commission à élaborer un ensemble de propositions qui s’articulent autour de plusieurs principes :
rendre le train accessible à tous, sur toute la Région.
permettre les déplacements de tous les usagers du quotidien : salariés, professionnels, étudiants et scolaires en fonction de leurs besoins.
permettre des relations entre les lignes du sud Normandie vers le reste de la Normandie.
assurer également pour tous l'accès aux réseaux TGV, notamment à la plateforme du MANS pour accéder aux destinations en France et en Europe.
Répondre aux enjeux climatiques par la diminution des gaz à effets de serre.
Le projet qui a été construit permet de se rendre du Mans à Rouen dans les deux sens tous les jours de la semaine, de Cherbourg au Mans, mais également de Granville, Vire ou Flers au Mans, etc.
Il permet de faciliter l’accès au réseau TGV notamment au Mans avec toutes les destinations en France et en Europe et à Tours vers Bordeaux et au-delà le matin et permet de rentrer le soir en provenance de Lyon, Marseille, etc. et autorise les déplacements aller-retour sur la journée.
L'ensemble des propositions a été ainsi motivé par la nécessité du désenclavement des territoires et par la volonté de renforcer leur attractivité.
Un élément important pour le Collectif est de placer le ferroviaire au cœur des déplacements, par la prise en compte des enjeux climatiques qui doivent aller au-delà des déclarations de principe. Nous proposons de les rendre efficientes et faire diminuer ainsi la part des GES (gaz à effet de serre) qui s'élèvent toujours à 31% des émissions totales pour les transports, pourcentage qui se situent toujours au-delà des objectifs fixés par la COP 21.
Les rapports émis par le GIEC et par la Commission sur le climat dénoncent le manque d’ambition du gouvernement en matière de politique des transports pour inverser la tendance en matière de gaz à effet de serre. Pire, ils précisent que la loi LOM qui n’a pas été évaluée, n’apportera aucun correctif à long terme sur les enjeux climatiques, notamment en raison de son manque d’implication en termes de développement de transports collectifs non polluants. Le dernier rapport est celui des médecins pneumologues qui alertent sur la montée croissante chez les enfants et les personnes âgées, de pathologies sérieuses liées à l’augmentation de la pollution.
Pour autant la région de Normandie poursuit sa stratégie de développer le transport routier.
Malgré l’échec patent de la mise en place de cars à la place des trains pour le Caen-Rennes, la région veut attendre trois ans pour « évaluer le peu de fréquentation actuelle » avant de prendre une décision. Toutes les études prouvent qu’à chaque fois que l’on met un train sur la route, la fréquentation est divisée par 5 voire 6. Pourquoi attendre si longtemps, si ce n’est pour rendre irréversible le retour aux trains et abandonner la desserte. Les exemples par ailleurs ne manquent pas.
Or cette stratégie semble devoir s'étendre sur d'autres axes comme sur le CAEN-TOURS.
Pour le Collectif, amener le plus grand nombre au train, en organisant des transports publics qui mettent le ferroviaire au cœur des déplacements, est plus que jamais urgent. Il ne saurait donc se satisfaire du remplacement des trains par les cars. N’oublions pas que cette ligne a été longtemps considérée comme un axe stratégique pour le contournement Ouest de Paris pour le Fret et que, son électrification permettrait une optimisation des investissements qui seraient réalisés. Cela reste d’actualité.
Comme par le passé, la mobilisation se met en place. Elle bénéficie d’un large soutien des usagers, des populations des territoires et se trouvent également relayée par de nombreux élus.
Nous appelons les usagers, les citoyens, les syndicats, les partis politiques, les élus à donner un large écho à la pétition qui est mise en place pour réclamer le retour à l’ouverture des guichets et, à l’amélioration de la desserte, par la création et la mise en place de trains avec des horaires adaptés pour les besoins de tous.
Argentan le 4 Juillet 2019
N.B. : Retrouvez nos propositions dans l'article consacré à la rencontre du 1er juillet avec Jean-Baptiste Gastinne, vice-président en charge des transports
[VIDÉO] Ligne SNCF Caen-Alençon-Le Mans-Tours : usagers et syndicats tirent la sonnette d'alarme
Le collectif de défense présidé par Philippe Denolle a fait les comptes : entre les suppressions et les créations de trajets, ce sont 2 730 km de train en moins et 2 400 de bus direct qui sont ...
Reprise de l'article Le Courrier-L'Echo. Rédaction Château-du-Loir
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/le-mans-72000/la-guerre-du-rail-repris-de-plus-belle-6430126
ALENÇON
Les militants du Collectif, de Convergence Nationale rail, devant la gare d'Alençon ce 4.07.2019. Photo Joël Toussaint. Le guichet de la gare d'Alençon. photos du Collectif
François Tollot, élu municipal et communautaire d’Alençon, et Philippe Denolle, président du collectif de défense du Caen-Tours. | OUEST-FRANCE
François BOSCHER
Publié le 6.07.2019 à 9h.09
Cette semaine, le collectif citoyen de défense de la ligne Caen-Tours (ainsi que du Paris-Granville et du Caen-Rennes) est venu à deux reprises à Alençon pour exprimer ses craintes sur l’offre (trains et horaires) que la Région envisage d’appliquer en décembre.
Philippe Denolle, président du collectif citoyen, répond à nos questions.
Vous avez exprimé vos craintes à Jean-Baptiste Gastinne, vice-président régional chargé des transports.
Les suppressions de trains et la nouvelle grille horaire ne vont pas dans l’intérêt des usagers des trois lignes que nous défendons. Par exemple, le train de Caen qui arrive chaque matin à Alençon à 8 h 37 serait retardé à 9 h 03… Les salariés, scolaires et étudiants auront des difficultés pour se rendre sur leurs lieux de travail ou d’étude à Alençon et Caen.
Vous avez fait des contre-propositions de grille
Un document de seize pages pour les trois lignes. Pour Alençon, on propose un train qui partirait tous les jours à 12 h 30 pour arriver à Caen à 13 h 40. Les professeurs, les étudiants ou les gens qui travaillent à la demi-journée pourraient l’utiliser, et cela satisferait les gens d’Argentan. Autre exemple, le dimanche à Alençon, on est sept heures sans train : on en propose un vers 16 h 30 qui permettrait aux étudiants d’Alençon et d’ailleurs de rejoindre en soirée Caen, Rouen et Granville. Ce train pourrait récupérer tous les TGV du reste de la France, de la montagne, de Marseille, Perpignan, Strasbourg, Lille, Rennes et Nantes !
Que vous inspire l’évolution du fonctionnement de la gare d’Alençon ?
Depuis deux ou trois ans, les gens sur le terrain sont déresponsabilisés et les décisions sont prises depuis Rouen voire Paris. Vendredi dernier, à cause de la canicule le 19 h 09 est arrivé du Mans avec 1 h 40 de retard. La moitié des quarante voyageurs qui patientaient en gare ont raté la correspondance de Surdon qui devait les emmener à Paris. S’il y avait eu un chef de gare, comme avant, il aurait pris la décision de louer des taxis. Là, la personne qui gérait l’escale avait des informations contradictoires, ne savait pas quoi répondre aux clients fatigués, épuisés par la chaleur. Et, de Rouen, on a décidé de louer une nuit d’hôtel pour 20 personnes… à Caen ! Pour qu’elles prennent le premier Caen-Paris du lendemain. Aberrant…
Alençon. « Nos propositions pour améliorer la ligne Caen-Tours »
TOURS
Publié le | Mis à jour le
Une modification des horaires de la ligne est également prévue.
© (Photo NR, Julien Pruvost)
L’horaire du rassemblement des syndicats CGT des Cheminots de Tours était symbolique, hier : peu avant l’arrivée, à 11 h 53, en gare de Tours, de l’un des trains qui pourrait être supprimé à partir de décembre 2019. En tout, le projet annoncé par le président de la Région Normandie, Hervé Morin, supprimerait dix trains sur l’axe interrégional Caen-Le Mans-Tours. Cette journée d’action, en coordination avec le Collectif de défense des lignes de Normandie, a été menée simultanément dans les gares de Tours, Caen, Le Mans, Argentan et Alençon, principales villes de desserte. Les élus EELV de Normandie ont affirmé leur soutien aux syndicats, entre autres car des bus remplaceraient certains trains en faisant office de correspondance. « Il y a toujours du monde sur cette ligne dont beaucoup d’étudiants. C’est désolant pour les usagers, ce trajet va se rallonger et se compliquer », déplorent Réjane et Pascal, non-voyant, qui empruntent régulièrement cette ligne. « On se mobilise pour faire des propositions pour régénérer cet axe ferroviaire qui est fiable et rentable », explique Antoine, agent de circulation qui travaille sur cette ligne depuis dix ans.
Tours : Action de la CGT-Cheminots pour le développement de la ligne Tours-Le Mans-Caen
Transports Les futurs horaires de la ligne SNCF Tours-Le Mans-Caen dénoncés par la CGT-Cheminots. Le syndicat parle d'une baisse de l'offre de trains directs dans les deux sens. Des cheminots du ...