7 Janvier 2022
Communiqué du 6 Janvier 2022
Suppression des trains : une situation inacceptable !
Comme l’affirmait Le PDG de la SNCF, Mr Farandou, dans la presse en décembre 2021 il n’y avait pas de « clusters » à la SNCF et que le service pouvait être assurer normalement.
Aujourd’hui, la direction de la SNCF ouvre la porte à une nouvelle régression du service public, du moins, pour ce qu’il en reste, quand elle décide de supprimer des trains au seul motif qu’il y aurait une baisse de fréquentation. Faut-il rappeler que si le télétravail commence à se mettre en place, il ne vise qu’une partie des salarié-es et que celles et ceux qui sont liés à la production des biens ou des services tout comme les enseignants et les soignants doivent se rendre à leur travail pour assurer leur missions indispensables au maintien de l’économie mais surtout, à la nécessité d’assurer la continuité des services publics et de la vie sociale.
En clair, la direction SNCF crée le service minimum !
C’est un choix purement économique dicté par l’idéologie libérale par la recherche du moindre coût afin de réduire le déficit lié à une situation exceptionnelle. Lors de la première phase de l’épidémie, malgré une situation économique détériorée, la direction SNCF n’a pas hésité à investir 800 millions d’€ en Espagne dans une offre TGV pour aller concurrencer la compagnie nationale RENFE. Et actuellement, elle affiche de nouvelles ambitions en dehors du territoire national. Preuve s’il en est, que son objectif n’est plus de satisfaire les besoins des usagers au plan national et de répondre à la mobilisation nécessaire en situation de crise. Le « quoiqu’il en coûte » ne serait-t-il valable que pour les entreprises privées qui au demeurant, comme l’affirme le Patron du Medef, avec les mesures gouvernementales (240 milliards d’aides sans contrepartie) ont connu de bons résultats en 2021.
Une fois de plus, Mr Farandou n’en continue pas moins à bafouer les bases constitutionnelles de l’accès au service public. Après l’exclusion sociale et numérique que rencontre une part importante de la population qui ne bénéficie pas des outils numériques pour l’achat de billets en lien avec la fermeture de nombreux guichets, le Président de la SNCF poursuit par un nouveau forfait en supprimant des trains. A noter que la région de Normandie s’inscrit pleinement dans ces choix d’abandon du service public.
Au rythme où vont les choses, les trains à l’avenir, ne seront-ils programmés que s’ils atteignent un certain taux de remplissage?
Le collectif citoyen exige le retour de tous les trains comme il l’avait exigé lors des précédentes vagues épidémiques. Il demande que tout soit fait pour permettre à tous les usagers et notamment, aux salarié-es indispensables au service de santé et à l’ensemble des services publics tout comme aux premiers de corvée de bénéficier de tarifs réduits voire à la gratuité du transport. Les compliments ne suffisent pas, il faut des actions concrètes.
Le Président du collectif citoyen
Philippe Denolle
Article de Ouest-France du 06.01.2022
Extrait :
"En Normandie, la SNCF indique ne pas avoir eu à adapter son plan de circulation à cause d’éventuelles difficultés de ressources humaines. Mais a néanmoins réduit la voilure, comme c’était déjà le cas pendant les vacances, sur les lignes intérieures : Caen-Rouen, Caen-Granville, Serqueux-Gisors…"
et tout autant sur le tronçon entre Granville et Rennes où circulent déjà si peu de trains de part la volonté du président de Région.