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Ce blog sert de journal à notre collectif citoyen créé à Argentan (Orne) par des cheminots et des usagers pour la défense du service public ferroviaire dans le sud Normandie. Il rend compte des déclarations, des actions de ce collectif auprès de la population et des élus. Il présente aussi des réflexions pour la défense du service public.

Autoroute ferroviaire Cherbourg Bayonne : qu'en est-il exactement ?

Autoroute ferroviaire Cherbourg Bayonne : qu'en est-il exactement ?
Autoroute ferroviaire Cherbourg Bayonne : qu'en est-il exactement ?
Autoroute ferroviaire Cherbourg Bayonne : qu'en est-il exactement ?

Mise à jour au 27.01.2022

Le ministre veille. Normal. Dans l'indigence de la politique publique pour relancer le fret ferroviaire, l'autoroute ferroviaire Cherbourg Bayonne est l'une des 3 autoroutes ferroviaires fret que brandit le gouvernement.
👉 Reste que cette liaison ne profitera pas à Fret SNCF du fait que ce trafic est pris en charge par le partenariat Brittany Ferries / CMA CGM (le géant du transport maritime qui a évité la banqueroute des Brittany) conclu en septembre 2021.
👉Par ailleurs, la question de Mougerre reste entière. Les semi-remorques seront accueillis au Centre européen de fret où doit être construit un terminal ferroviaire sur zone humide. Le système Lohr est choisi pour que les camions à destination de l'Espagne soient opérationnels pour emprunter l'autoroute A63 (en zébré si vous suivez le lien). Ils iront jusqu'au centre de logistique espagnol. Densification du trafic de poids lourd garanti à la frontière. Un chiffre a été évoqué : ce serait 20000 /an
Normandie. Une autoroute ferroviaire entre Cherbourg et le sud de la France
Pêche, Mer. Le projet d'autoroute ferroviaire entre le port de Cherbourg et le sud-ouest de la France est bien lancé, avec la signature d'un contrat vendredi 20 janvier.
Vendredi 20 janvier, Brittany Ferries a confirmé la commande de wagons qui circuleront sur l'autoroute ferroviaire entre la Normandie et la Nouvelle Aquitaine. Pour être plus précis, entre Cherbourg et Mouguerre. Un contrat a été signé entre les sociétés Lohr et Brittany Ferries, en présence de Clément Beaune, ministre des Transports.
Le ministre a confirmé la volonté de l'État de "moderniser, décarboner les transports de marchandises et soutenir l'emploi industriel qui participe à accélérer le rythme des réductions des émissions de gaz à effet de serre". Il évoque également un projet "ambitieux" et "structurant" pour le transfert des camions sur le rail. La compagnie maritime va ainsi mettre en place une autoroute ferroviaire entre le port de Cherbourg et le Centre européen de fret de Mouguerre, près de Bayonne, afin de relier l'Espagne, la Grande-Bretagne et l'Irlande par le Réseau ferroviaire français (REF).
Tout sera prêt pour 2024 !
"Quand Brittany Ferries s'est engagée, dès 2017, dans ce beau et grand projet d'autoroute multimodale afin de relier les Iles Britanniques à la Péninsule Ibérique, nous étions déjà à la pointe de la transition énergétique et écologique du shipping français avec l'ambitieux renouvellement de notre flotte, confie Jean-Marc Roué, président du Conseil de surveillance de Brittany Ferries et consul honoraire d'Irlande en Bretagne. Dès 2024, cette liaison entre Mouguerre et Cherbourg permettra d'éviter, grâce au rail, l'émission d'une tonne de CO2 environ par rapport au même trajet par la route d'une seule semi-remorque !"
De quoi se compose ce train ?
Ce service ferroviaire sera en correspondance directe avec les ferries opérant vers et depuis Poole, Portsmouth, Rosslare, à destination de Cherbourg, pour une offre de transport de semi-remorques non accompagnées entre le sud du Royaume-Uni et de l'Irlande vers Bayonne/Mouguerre avec reprise routière vers la Péninsule
Ibérique. L'itinéraire ferroviaire sera accessible dès 2024 par Saintes, près de Cognac, puis à partir de 2026 par l'itinéraire principal Poitiers - Angoulême - Bordeaux. Le trajet ferroviaire est long de 970 km, permettant d'économiser "un trajet routier équivalent". Ce train se compose de rames comportant chacune 21 wagons "Modalohr" à poches doubles, permettant de transporter 42 semi-remorques chargées et déchargées par roulage avec les mêmes outils de manutention horizontale que dans les ports.

Mise à jour 20 juillet 2022

Le 1er juillet 2019, alors que nous avions obtenu une entrevue avec la Région et la SNCF Normandie pour présenter nos propositions d'améliorations et de correspondances sur le réseau sud Normandie, M. Jean-Baptiste Gastinne, vice-président de la Région Normandie en charge des transports, nous annonçait l'ouverture de l'autoroute ferroviaire Cherbourg Bayonne au sujet de laquelle des discussions étaient en cours avec les Brittany Ferries, compagnie maritime bretonne créée en 1972 et spécialisée dans le transport de voyageurs et d'automobiles par ferries. L'opérateur souhaite donc se diversifier en se lançant dans le transport ferroviaire de conteneurs.

C'était une façon, pour le vice-président, de suggérer que la Région était investie dans le développement du transport ferroviaire et notamment dans le fret. Nous en prenions acte, attendant la suite des événements, notant toutefois que cette initiative privée trouvait grâce aux yeux de la Région et sans doute à ceux du ministère plutôt que si cela l'avait été de Fret SNCF.

Mais il est vrai qu'avec l'ouverture à la concurrence du le Fret dès 2003 (2nd paquet ferroviaire), Fret SNCF a été vidé de son contenu en l'obligeant à céder des parts de marché à des concurrents. Tant et si bien que la part du fret ferroviaire est descendu en-dessous des 9% dans notre pays et que dans une région comme la Normandie où le Rouen est le 1er port céréalier d'Europe seuls 5% des grains est pris en charge par le train. Pourtant, tout le monde s'accorde à dire que le report modal de la route vers le train, le mode de transport le moins émetteur de gaz à effet de serre, est essentiel face à l'urgence climatique.

L'autoroute Cherbourg Bayonne s'ajouterait donc à celles déjà existantes

Carte : capture d'écranhttps://www.bretagne-economique.com/actualites/transport-fret-brittany-ferries-se-diversifie-et-mise-sur-le-projet-dautoroute

Remarque :

Les autoroutes ferroviaires sont des services de transport de semi-remorques par le train sur les lignes existantes. Ces services de transport  trouvent particulièrement leur pertinence sur les longues distances (plus de 600 km) ou le franchissement d’obstacles (Alpes, Manche …) par des trains massifs. Ces autoroutes empruntent le réseau existant.

Le lien donne l'état des lieux en 2017.

https://www.ecologie.gouv.fr/autoroutes-ferroviaires

Nous vous proposons une remontée dans le temps sur ce dossier

đŸ”· Après les annonces en fanfare, les belles paroles qui signent l'impéritie de ce gouvernement. 
En visite à Cherbourg, le ministre annonce un Appel à Manifestation d'Intérêt (AMI). Il y aura donc une présélection des candidats invités à soumissionner lors de futures procédures de passation de marchés publics (appels d'offres restreints ou procédure concurrentielle avec négociation). Un enterrement du projet initialement porté par les #BrittanyFerries ?

La  Presse de  la Manche 18 juillet 2022

A l'autre bout de l'autoroute, la population s'inquiète.

Alors que la consultation s'est terminée à Cherbourg le 15 juillet, la population basque n'a pas été consultée.

Deux associations, le CADE et Mouguerre Cadre de vie, soulèvent conjointement les problèmes d'aménagement du territoire d'investissement des deniers publics et écologiques de ce projet, tout en défendant le transport combiné.

https://www.cade-environnement.org/wp-content/uploads/2022/06/communique-presse-autoroute-ferroviaire-Mouguerre.pdf

Extrait :

"Pourtant, les enjeux financiers (58 millions d'argent public dépensé), les enjeux environnementaux et pour les habitants de Cherbourg les fortes nuisances liées à la fermeture deux fois par jour des passages à niveaux en centre-ville nécessiteraient de prendre en compte un éventuel intérêt général pour peser la décision de lancer ou non les investissements et les travaux nécessaires. Comment se déterminer localement si on ne connaît pas la totalité des impacts du projet ? En effet, si fortes que soient les contraintes du côté de Cherbourg, elles ne sont cependant pas les seules. A Mouguerre, le terrain pressenti pour que Brittany Ferries installe son terminal est une zone de barthes. Ces barthes sont des terres humides situées en bord du fleuve Adour. Elles ont une fonction écologique majeure, puisque outre leur très riche biodiversité, elles ont une forte capacité à stocker du carbone, cette fonction étant essentielle pour lutter contre le réchauffement climatique. De plus, elles peuvent retenir beaucoup d'eau lors des tempêtes (de plus en plus fréquentes), et elles protègent donc des inondations les habitations environnantes ainsi que la ville de Bayonne, située juste en aval. L'artificialisation de plusieurs hectares de ces terres est un non-sens écologique à l'heure où les effets du dérèglement climatique se font aussi menaçants.

De plus, l'autoroute ferroviaire n'est pas un « projet ambitieux de ferroutage », comme indiqué dans le communiqué de presse commun de Brittany Ferries et Ports de Normandie en date du 24 mai 2022. Ce seront en effet au grand maximum 84 camions par jour dans les deux sens (si le train est rempli dans les deux sens !) qui seront sur le train. Ce nombre est dérisoire comparé au trafic qui passe la frontière à Biriatou : 9000 camions par jour. Les investissements consentis et la confiscation des hectares de terres humides ne permettront pas un report routier significatif vers le train, puisque le développement sera bloqué par la contrainte de la traversée de Cherbourg qui limite à un aller/retour par jour le fret. Les hectares de terres humides sont confisqués pour seulement 84 camions par jour, si le projet tourne à plein ! L'investissement public serait bien plus utile pour aider le fret par combiné où les infrastructures sont déjà existantes et ne nécessitent aucune artificialisation supplémentaire, permettant un drainage par fret au plus près des territoires."

Ce sont donc 25000 camions par an qui devraient emprunter le terminal de Mouguerre, situé à 40 km de la frontière espagnole (le Y bayonnais n'étant pas réalisé et pas prévu avant 2030 - voir nos explications plus bas). Le reste du trajet se fera donc par la route et notamment par l'A 63. Ainsi le flux des camions s'ajoutera déjà au flux existant (10 000 véhicules journaliers selon l'association Mouguerre cadre de Vie).

La Manche Libre 17.02. 2022

"Déception : aucune confirmation par le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, du lancement de la ligne de ferroutage Cherbourg-Bayonne, pourtant annoncée par Jean Castex, le Premier ministre, il y a… 18 mois ! Ce projet est écologique et créateur d'emplois. Ne perdons plus de temps !" C'est par ce message lâché sur les réseaux sociaux, à l'issue de la visite du ministre délégué à Cherbourg-en-Cotentin, le jeudi 17 février, que David Margueritte, président de l'agglo du Cotentin, a commenté la venue du ministre d'Emmanuel Macron, président de la République en campagne pour un second mandat, mais pas encore déclaré. Arrivé vers 10 heures dans la ville portuaire, Jean-Baptiste Djebbari a effectué une visite des Constructions mécaniques de Normandie (CMN), aux côtés de Serge Quaranta, le P-DG de l'entreprise, qui continue de plancher sur le projet de l'hydrolien du Raz Blanchard. Puis, le ministre rattaché au ministère de la Transition écologique s'est rendu à la gare maritime, une demi-heure plus tard, où une présentation du port et de ses enjeux a été effectuée par Bertrand Marsset, le directeur adjoint de Ports de Normandie.
"Un projet stratégique digne d'intérêt"
Interrogé sur le sens de sa venue à Cherbourg, Jean-Baptiste Djebbari a annoncé le lancement d'un appel à manifestation d'intérêt pour la ligne ferroviaire entre Cherbourg et Bayonne, pour le fret. "L'engagement depuis 2017, c'est de régénérer le réseau, avec trois milliards d'euros par an. Relancer le fret dans un contexte de crise, c'était quelque chose d'assez peu aisé. Nous avons soutenu les opérateurs et réinvesti dans les infrastructures", a-t-il indiqué. "En octobre dernier, l'axe des 'primeurs', avec le Perpignan-Rungis, a été relancé [pour le Calais-Sète, un opérateur a été sélectionné et sera annoncé d'ici la fin de l'année]. Concernant l'axe Cherbourg-Bayonne (Mouguerre), j'avais reçu Jean-Marc Roué (président du conseil de surveillance de la compagnie Brittany Ferries, à l'initiative du projet avec Ports de Normandie), il y a plusieurs mois. Son projet stratégique était tout à fait digne d'intérêt. J'avais pris des engagements auprès de lui s'agissant des infrastructures, de la rénovation et de la mise aux gabarits d'un certain nombre de tunnels sur l'axe final. Nous avons donc lancé un appel d'offres ouvert, et nous le relançons aujourd'hui. Il aura, comme tous les autres opérateurs, trois mois pour y répondre."

"Une étape intermédiaire, mais importante"
Mais cette annonce, comme l'a donc souligné David Margueritte, a laissé quelque peu dubitatives certaines parties prenantes du dossier. Le ministre des Transports l'assure pourtant : "C'est aujourd'hui une étape, intermédiaire, mais importante, qui donne de la visibilité aux opérateurs." Serait-ce SNCF Réseau qui fait coincer le dossier ? "Nous avons eu une réunion la semaine dernière avec Jean Castex, Luc Lallemand et Jean Pierre Farandou (P-DG de SNCF Réseau et de la SNCF). L'engagement de l'État, traduit par SNCF Réseau, sera tenu." Annoncé en février 2020 par Brittany Ferries, ce projet a désormais plusieurs trains de retard. Sa mise en service devait avoir lieu en avril 2021. Mais entre la crise sanitaire, des retards dans les travaux au centre de fret de Mouguerre, avec interruptions pour cause d'élections locales, entre autres, n'ont fait que reculer le calendrier. Désormais à l'étroit, le port de Cherbourg veut être fixé.

Selon l'agenda dévoilé par le ministre, la mise en service pourrait intervenir début 2024, avec une déviation par Niort, avant de raccrocher le wagon de la ligne modernisée et électrifiée, par Angoulême, en 2026

đŸ”· Mais les Brittany Ferries se sont trouvé en difficulté financière

Le Monde 15.09.21- extrait

CMA-CGM s’engage dans le redressement de Brittany Ferries
Le numéro 3 mondial du porte-conteneurs apportera 25 millions d’euros au groupe de Roscoff. 

L’armateur CMA-CGM vole au secours de Brittany Ferries, en grande difficulté, et les deux entreprises en profitent pour nouer un « partenariat commercial », notamment dans le fret à destination du Royaume-Uni. Les termes de l’accord ont été dévoilés, mardi 14 septembre, dans le cadre des Assises de l’économie de la mer, qui réunissaient le secteur à Nice jusqu’au 15 septembre.

Avec des passagers à 85 % britanniques, la compagnie de ferries créée en 1972 à Roscoff (Finistère) avait déjà été fortement secouée par le Brexit à partir de 2016. La pandémie de Covid-19 a précipité l'effondrement de son cœur d'activité : le trafic de passagers transmanche. Le nombre de voyageurs a chuté, passant de 2,5 millions en 2019 à 750 000 un an plus tard et à moins de 550 000 cette année. Il a entraîné une perte de 220 millions d'euros sur les exercices 2019 et 2020, et un recul de 57% du chiffres d'affaires l'an dernier.

đŸ”· Prévue en juin 2021, l'ouverture de la ligne #Cherbourg #Bayonne ne se fera au mieux que fin 2023. En cause : le fameux Y bayonnais puisque le terminal de la ligne doit être aménagé (cela concerne la plateforme Géodis -filiale routière SNCF-  à Mouguerre)
👉 Un itinéraire alternatif est prévu passant par Niort et Bordeaux "Entre Poitiers et Bordeaux, quatre tunnels doivent subir un important chantier, entre 2023 et 2025, tout en maintenant l’exploitation de la ligne. « Brittany Ferries ne souhaite pas attendre 2025 pour utiliser cette ligne qui évitera le tout bateau afin de rejoindre la péninsule Ibérique."
👉 Avant que les premiers trajets ne se fassent, le terminal d’arrivée doit être aménagé, à moins qu’une solution temporaire ne soit mise en place, là aussi. La plateforme logistique de Mouguerre est dédiée aux Poids Lourds.

La Presse de la Manche 12.07.21

Ferroutage Cherbourg-Bayonne : la mise en service à nouveau retardée ?
Le projet de ferroutage le long de l'Atlantique, porté par la Brittany Ferries, est toujours sur de bons rails mais sa mise en service pourrait n'être effective qu'en 2023.

L’information a été partagée par nos confrères de Sud-Ouest : les travaux concernant le centre de fret de Mouguerre n’avancent pas comme prévu. Un contretemps qui pourrait avoir un impact direct sur le lancement du projet porté par la Brittany Ferries de ferroutage entre Cherbourg (Manche) et le Pays Basque.

"Cherbourg-Mouguerre est le projet de ferroutage le plus vivant de tous. Certains avancent lentement, celui-là est en bonne voie." Laurent Fléchet (pilote maîtrise d'ouvrage des autoroutes ferroviaires à SNCF Réseau)

La mise en service du site pourrait n’être effective qu’à compter du dernier trimestre 2023. Initialement, la compagnie espérait lancer cette autoroute ferroviaire, permettant le transport de camions sur des trains, dès juin 2021. La crise sanitaire du Covid-19 avait déjà ralenti les opérations. Lors de ces dernières estimations, le porteur du projet annonçait un lancement fin 2022. À ce jour, Brittany Ferries « ne confirme, ni infirme, cette date. La compagnie attend d’avoir plus de visibilité avant d’annoncer un calendrier précis ».

Des travaux déjà finalisés
Sur ce trajet de 950 kilomètres, plusieurs points de difficulté ont été relevés. C’est SNCF Réseau qui est chargée de la maîtrise d’ouvrage sur le réseau, de l’adaptation d’infrastructures, mais aussi de la gestion au quotidien du réseau. En Normandie et sur les premières parties du trajet, plusieurs travaux ont déjà été effectués.

"Nous avions identifié trois ponts-routes qui passaient au-dessus des voies ferrées et posaient des difficultés. Les aménagements ont été réalisés à l'automne 2020 et hiver 2021. Les délais ont été tenus."

Entre Poitiers et Bordeaux, quatre tunnels doivent subir un important chantier, entre 2023 et 2025, tout en maintenant l’exploitation de la ligne. « Brittany Ferries ne souhaite pas attendre 2025 pour utiliser cette ligne qui évitera le tout bateau afin de rejoindre la péninsule Ibérique. Un itinéraire alternatif, passant par Niort et Bordeaux, sera utilisé le temps nécessaire », ajoute Laurent Fléchet. Avant que les premiers trajets ne se fassent, le terminal d’arrivée doit être aménagé, à moins qu’une solution temporaire ne soit mise en place, là aussi.

Le représentant de SNCF Réseau tient à rappeler les importants enjeux techniques qui se multiplient autour de ce projet. Un petit détail peut avoir des conséquences d’envergure. En témoigne la modification de l’heure de passage de ces trains à Cherbourg.

Petit détail… gros impacts
« Nous avions prévu un départ avant 19 heures, mais la ville nous a fait remarquer que cela pourrait entraîner des difficultés de circulation en heure de pointe. Nous avons donc décalé le passage du train après 19 h 10. Modifier cet horaire a un effet boule de neige important sur l’organisation opérationnelle. En l’occurrence, sur ce sujet, nous avons dû adapter notre activité jusqu’à Bordeaux. »
Malgré ce contretemps annoncé du côté de Bayonne, Laurent Fléchet rassure.

Nous avançons à bonne allure, même si ce n'est peut-être pas celle imaginée au départ. Ce projet est suivi de près par l'État, qui cherche à augmenter le fret sur le territoire national. Derrière ce projet entre Cherbourg et Bayonne, il y a un vrai potentiel de développement du réseau.

Recherche sur la question du Y basque et la liaison avec Irun

Une liaison ferroviaire rendue possible entre la France et l'Espagne pour les trains de voyageurs et le fret ? En tout cas, ce serait une avancée vers la réalisation du Y basque et permettrait aussi la continuité avec l'autoroute ferroviaire Cherbourg Bayonne.

La ligne à grande vitesse Vitoria-Gasteiz - Bilbao - Saint-Sébastien/frontière française, appelée communément Y basque est un projet de ligne à grande vitesse dans la Communauté autonome du Pays Basque en Espagne. Le Y doit aussi permettre de relier la LGV Valladolid / Burgos / Vitoria-Gasteiz et par conséquent avec Madrid, à la frontière française avec la ligne LGV Bordeaux-Espagne et ensuite les LGV Sud Europ Atlantique et LGV Atlantique. A l'origine, la mise en service était prévue pour 2027.

Ce projet s'inscrit dans le projet européen prioritaire n°3 de l'axe atlantique européen.

Schéma du principe : 

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Euskal_Y.svg

> Vu sur twitter (presse espagnole) :
Le gouvernement espagnol autorise l'appel d'offres pour les travaux de mise en œuvre de l'écartement standard entre Astigarraga et Irun pour une valeur estimée à plus de 59 millions d'€.
➡Cette réalisation donnera une continuité à la ligne à grande vitesse Vitoria/Gasteiz-Bilbao-San Sebastián/Donostia et permettra la connexion avec la frontière française, à travers la ligne Madrid-Hendaye.
➡Le projet consiste en la mise en œuvre de l'écartement mixte sur l'itinéraire entre Astigarraga et Irun, tant sur les voies générales que sur les voies secondaires qui le nécessitent, en adaptant les installations pour la bonne marche des trains interopérables standard (750 m), tout en garantissant la prestation adéquate du service, tant pour le trafic de passagers que pour le trafic de marchandises.
https://www.mitma.gob.es/el-ministerio/sala-de-prensa/noticias/mar-18052021-1352
(ces travaux ont été laissés en plan par une autre entreprise de construction qui a été choisie en 2016 pour 20,4 millions d'euros).

L'histoire douloureuse de ce chantier.
👉Appel d'offres en 2015 pour 33 093 734 €. Le projet comprenait notamment l'adaptation des tunnels, des structures métalliques, des gares et des haltes au gabarit mixte, afin que l'infrastructure puisse répondre à la nouvelle exploitation sans affecter les activités qui sont actuellement menées.
https://vialibre-ffe.com/noticias.asp?not=18199.
👉Attribué en 2016 à Coprosa pour 20.431.538 €
L'article mentionne notamment l'électrification du tronçon Hernani Irun.
https://vialibre-ffe.com/noticias.asp?not=19772 Mais Coprosa a déposé le bilan en 2018.

Quand le nouvel appel d'offre aura été lancé et le marché attribué, le soumissionnaire retenu aura 34 mois pour le réaliser, avec le retard considérable que cela implique pour la liaison à écartement normal avec la France.

La liaison France Espagne côté espagnol l Capture d'écran

La liaison France Espagne côté espagnol l Capture d'écran

đŸ”· L'autoroute ferroviaire Cherbourg Bayonne devait être mise en service en avril 2021, elle le sera peut-être fin 2022. Et finalement, elle prendra un itinéraire alternatif jusqu'en 2025... qui passera par Saintes et Niort (cf article Ouest-France). Un certain nombre d'aspects sont à revoir : le passage en ville à cause du bruit et les horaires (saturation des circulation en ville et synchronisation des passages piéton et PN)

La Presse de la Manche 16.03.21

Ferroutage Cherbourg-Bayonne : pas avant fin 2022, et des horaires revus
La crise actuelle provoque le décalage de la mise en service du ferroutage entre Cherbourg et Bayonne (prévue à l'origine en avril 2021) à la fin de l'année 2022.

Charger des camions complets (tracteur, remorquer et chauffeur) sur un train, et donc les faire voyager « moteurs éteints » sur les rails, c’est ce que l’on appelle le ferroutage. Une forme de transports combinés qui permet notamment de diminuer la pollution émanant des poids lourds et de désengorger les autoroutes.

Le projet
20 ans après la fin de l’utilisation des infrastructures ferroviaires à Cherbourg (2 km de rails entre la gare SNCF et la gare maritime) avec Toyota, un nouveau projet a été dévoilé en 2020, porté par Brittany Ferries. Avec le soutien de Ports de Normandie, la compagnie maritime va mettre en place une autoroute ferroviaire entre Cherbourg et Bayonne afin de relier l’Espagne, la Grande-Bretagne et l’Irlande via la France. Et on le sait, depuis le Brexit, notre port tourne à plein régime pour le trafic maritime, surtout tourné vers l’Irlande.

Le trajet prévu entre le Cotentin et le Pays Basque fait 950 km, il passe par Caen, Tours, Poitiers et Bordeaux. Cent camions au quotidien sont concernés, soit des centaines de tonnes de CO2 économisées à chaque voyage.

Le calendrier
Au départ, l’échéance d’avril 2021 avait été annoncée pour la mise en service de ce projet soutenu par les élus locaux comme par Jean Castex et son gouvernement. Mais au cœur de l’été, en raison de la crise sanitaire, elle avait déjà été repoussée de plusieurs mois, à début 2022.

"Le premier ministre s’engage sur son ambition à mettre en place des outils pour le fret, favorisant la décongestion du trafic routier et l’environnement. C’est une très bonne nouvelle. Le transport de marchandises par la mer doit être accompagné par le train. La multimodalité est un enjeu important et ce projet nous permettra d’y répondre. C’était encore plus cohérent de le développer à Cherbourg vu le trafic existant vers l’Angleterre et l’Irlande." Jean-Marc Roué (Président de Brittany Ferries, en juillet 2020)

Le chantier avance mais SNCF Réseau évoque désormais une mise en service à fin 2022. « C’est à partir de cette dernière échéance que SNCF Réseau s’est mis en capacité de réaliser les travaux d’infrastructures nécessaires à l’ouverture de ce service. »

Un aller-retour par jour
En prévision : un aller-retour par jour. À l’origine, les horaires suivants avaient été annoncés : « un départ quotidien de Cherbourg à 18 h 46, le convoi arrivant le lendemain à 9 h 25 à Mouguerre, près de Bayonne ; une navette en sens inverse part à 16 h 29 pour arriver à Cherbourg le lendemain à 9 h 14. »

Cependant, ces horaires pouvaient faire craindre des bouchons supplémentaires dans la ville, surtout en soirée.

SNCF Réseau nous a confirmé qu’« un décalage d’environ une demi-heure des sillons de l’autoroute ferroviaire » était envisagé dans le projet final : « Cette mesure s’accompagne d’une optimisation du cycle de fermeture des passages à niveau et du passage piéton présents entre la gare et le terminal routier. » En ville, les trains devraient circuler à 20 km/h.

Les impacts sonores pour les riverains et les conséquences sur la circulation et les déplacements des habitants seront suivis de manière attentive. Benoît Arrivé (Maire de Cherbourg-en-Cotentin)
Les travaux
Des millions d’euros sont engagés un peu partout sur le tracé et au niveau des deux terminaux. « Compte tenu de la hauteur des futurs convois (4 m), il a fallu procéder à la mise au gabarit de certains des ouvrages d’art de la ligne empruntée, trois ponts étaient notamment concernés. »

Un itinéraire alternatif provisoire va être emprunté au moins jusqu’en 2025, le temps de réaliser des travaux (adaptation de quatre tunnels) sur le futur itinéraire définitif.

đŸ”· Les délais annoncés ne seront pas tenus.
L'ouverture du trajet prévu est reporté à 2022 voire plus : l'autoroute empruntera un itinéraire alternatif pendant 3 ans par la ligne #NiortSaintes Celle-ci vient de rouvrir après les réparations nécessaires du fait des malfaçons laissées par ColasRail. (info de source fiable)

ACTU Transports logistique 08.03.2021

La future autoroute ferroviaire Cherbourg-Bayonne qui devrait finalement devenir opérationnelle en septembre 2022 nécessite des travaux d’infrastructure. Ceux-ci sont déjà bien engagés.
Le dossier de création par Brittany Ferries, associé à Ports de Normandie, de l’autoroute ferroviaire Cherbourg-Bayonne suit son cours même si les délais originels de mise en service ne seront pas tenus. Cette date glissera d’avril 2021 à septembre 2022. C’est à partir de cette dernière échéance que SNCF Réseau s’est mis en capacité de réaliser les travaux d’infrastructure nécessaires à l’ouverture de ce nouveau service.

Mise au gabarit
Compte tenu de la hauteur des futurs convois (4 m), il a fallu, tout d’abord, procéder à la mise au gabarit de certains des ouvrages d’art de la ligne empruntée. Trois ponts étaient concernés au total. "Situé à Ecommoy (Région Pays-de-la-Loire), le premier a été traité par abaissement de la plateforme de la voie en septembre-octobre 2020. Localisés pour leur part en Région Normandie, les deux autres ont, pour l’un d’entre eux, était mis au gabarit, le second étant tout simplement démoli", explique Xavier Gehan, pilote d’opérations à l’agence projets Normandie de SNCF Réseau. L’ensemble de ces travaux, de l’ordre de 3 millions d’euros, a été pris en charge par l’Etat au travers de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF).

Un processus innovant
La particularité de la septième autoroute ferroviaire française sera d’emprunter un itinéraire alternatif au cours des trois premières années d’exploitation. L’emprunt de la ligne Niort-Saintes modernisée cette année est, en effet, rendu nécessaire par l’existence de quatre tunnels non adaptés au passage des convois d’autoroute ferroviaire sur la ligne classique Tours-Bordeaux.

Aussi, "une méthode innovante dite de "débouché" a été mise en œuvre pour définir l’enveloppe nécessaire au passage des trains. Nous travaillons donc sur du sur mesure puisque nous prenons pour référence les wagons Lohr qui transporteront les remorques routières préhensibles et non préhensibles non accompagnées. L’adaptation des tunnels pour un coût de l’ordre de 8 millions d’euros devra avoir été réalisée pour septembre 2025, date sur laquelle nous nous sommes engagés pour le basculement des opérations sur l’itinéraire définitif », indique Laurent Fléchet, pilote maîtrise d’ouvrage des autoroutes ferroviaires à SNCF Réseau.

Des convois à vitesse réduite
En attendant la concrétisation d’autres travaux devant être menés dans le cadre du projet d’autoroute ferroviaire Atlantique, les convois devront circuler à vitesse réduite (30 à 50 km/h) dans les quatre tunnels précités.

SNCF Réseau vient, parallèlement, d’accéder aux souhaits de l’agglomération cherbourgeoise de décaler de 30 mn les sillons de l’autoroute ferroviaire. Mise en œuvre pour éviter les pointes routières du soir, cette mesure s’accompagne d’une optimisation du cycle de fermeture des passages à niveau et du passage piéton présents entre la gare et le terminal routier.

đŸ”·Retour sur les annonces concernant l'autoroute ferroviaire Cherbourg-Bayonne et sur l'importance logistique de Bayonne.
"Six autoroutes ferroviaires ont déjà vu le jour dont l’une permet le passage en Espagne, l’autre en Italie. Une septième devrait entrer en service l’année prochaine et relier Cherbourg à Bayonne"

https://www.ouest-france.fr/economie/transports/cherbourg-bayonne-la-premiere-autoroute-ferroviaire-de-la-facade-atlantique-7155174

Pour autant, c'est un projet qui préserve les intérêts routiers. Distance Bayonne Irun : 41 km par l'A63

 

Implantation de Géodis dans le Sud Ouest notamment à Mouguerre près de Bayonne.
👉 Le caractère d'Irun comme nœud de communication routière entre l'Espagne et la France, à mi-chemin entre Paris et Madrid a été renforcé après l'ouverture des frontières. De nombreuses entreprises de transport par route et de logistique ont établi des entrepôts et des centres de distribution à Irun.

Le Projet de ligne Nouvelle Bordeaux Espagne tel qu'il apparaissait sur le site du GPSO. Seul la LGV Tours Bordeaux confiée à Vinci sera réalisée.

https://www.archives.debatpublic.fr/projet-ferroviaire-bordeaux-espagne

Abandon du débat public le 5 décembre 2012.

đŸ”¶ Dans les méga projets de l'UE figure bien la réalisation du Y basque qui permettrait d'assurer la liaison ferroviaire à hauteur du sud-Ouest. La Cour des Comptes de l'UE vient de classer cette réalisation dans le rouge : non réalisée pour 2030.
â—Œ Evaluation par la Cour des Comptes de l'UE de l'état d'avancement des infrastructures phares.
Le Y basque en rouge : non opérationnelle et pas à sa pleine capacité notamment du côté français

 

Parenthèse

Plusieurs annonces autour du financement du GPSO (Grand Projet du Sud Ouest) montre que le projet initial a quelque peu évolué.

Dans un premier temps ce seront les LGV pour le transport voyageurs qui seront dans doute développés

đŸ”· Le 14 décembre 2020, en séance plénière du Conseil Régional, la Région annonçait que la ligne Caen Alençon Le Mans Tours devenait ligne structurante du réseau normand. C'est d'ailleurs dans ce cadre que se sont déroulés les travaux sur cet axe.

L'autoroute ferroviaire peut donc se comprendre comme une demande d'un opérateur privé qui tente de développer sa stratégie dans le cadre du Brexit.

La Tribune 20 janvier 2021

« Il devient très compliqué de parquer les camions ». Philippe Deiss, directeur du syndicat mixte Ports de Normandie qui gère le port de Cherbourg, peut se louer d'avoir effectué de fréquents voyages en Irlande ces derniers mois pour rassurer les transporteurs et les autorités locales sur la robustesse de son offre. Bien lui en a pris. Depuis le début du mois de janvier, plus de dix mille poids-lourds en provenance ou à destination de l'Irlande ont emprunté l'une des trois passerelles ferries qu'abrite le port du Cotentin. Un record.

« En temps ordinaire, nous voyons passer environ 35 000 camions par an. Avec le Brexit, le trafic avec l'Irlande explose littéralement au point qu'il nous faut revoir quotidiennement nos plans d'occupation » constate le maître des lieux.

Les transporteurs se déroutent...
Explication. Depuis que les britanniques ont largué les amarres, nombre de transporteurs européens choisissent, en effet, de rallier les vertes collines de l'île sans passer par le Royaume-Uni de même que leurs homologues irlandais dans l'autre sens. Trop de frais, trop de contrôles, trop de retards... Les entreprises insulaires, et en particulier celles qui transportent des produits frais et du bétail (grande spécialité de l'Eire), se déroutent pour éviter de se trouver bloquées dans des ports britanniques saturés ... et dont le plan de gestion du trafic laisse à désirer de l'avis de tous les observateurs. « Je vois débarquer beaucoup de bovins et d'ovins » confirme Philippe Deiss.
Une aubaine pour le port normand devenu, grâce au Brexit, le port de commerce du vieux continent le moins éloigné des cotes irlandaises, juste derrière celui breton de Roscoff traditionnellement plus tourné vers le tourisme.

... Et les compagnies prennent l'Eire
Les compagnies maritimes se sont gréées en conséquence. Irish Ferries a basé à Cherbourg le plus gros de ses navires et la Stena Lines est passée de deux à six rotations hebdomadaires avec l'Irlande. Le pavillon français aussi se met en ordre de marche. En difficulté sur le transmanche, la Brittany Ferries a inauguré ce mardi (19 janvier) une liaison hebdomadaire entre Rosslare au Sud de Dublin et le Cotentin, avec deux mois d'avance sur le calendrier initialement prévu.

« Nous nous mettons du côté de ceux qui pensent que le Brexit peut être une opportunité, et pas seulement une contrainte » commente Jean-Marc Roué, président du conseil de surveillance.
Le patron de la Brittany Ferries n'exclut d'ailleurs pas de renforcer encore ses connexions avec l'Eire. Lors d'une récente visite de Franck Riester dans la ville d'Edouard Philippe, il a indiqué au ministre réfléchir au lancement d'une ou plusieurs liaisons au départ du Havre.

Relations de bon voisinage
Tout permet de penser que les opérateurs maritimes ont raison de jouer le trèfle. Non seulement, ce pays connaît une croissance forte de ses exportations vers l'UE (de 15 % l'an dernier) mais il est devenu une plateforme de transit pour beaucoup de multinationales attirées par sa fiscalité accommodante. Aussi ses dirigeants voient-ils dans l'Europe continentale une terre de conquête, comme le confirme Patrick Torrekens, directeur de France Enterprise Ireland, équivalent dans l'île de Business France.

« Les routes commerciales et les plans d'exportation sont en cours de refonte. Nos clients regardent de plus en plus vers l'Eurozone et particulièrement la France qui devient notre plus proche voisin dans le marché commun ».

Signe de ce réchauffement : Patricia O'Brien, ambassadrice d'Irlande dans l'hexagone a assisté, à Cherbourg, à l'inauguration de la nouvelle ligne de la Brittany Ferries. Côté français, on réserve un bon accueil à ces manœuvres d'approche. Confirmation avec cette tribune de Jean Yves Le Drian parue le 2 janvier dans le quotidien Irish Times que Ouest France a traduite dans la langue de Molière. « La France et l'Irlande, deux voisins plus proches que jamais qui partagent un destin commun, ont le projet d'écrire ensemble une nouvelle page de leur relation » y écrit le ministre des affaires étrangères que l'on a connu moins aimable.

đŸ”·Quand la survie de Brittany Ferries et donc l'autoroute ferroviaire deviennent une affaire d'Etat. 15 septembre 2020

Annonces de Jean Castex, premier ministre,  à l'Assemblée Nationale : 15 M € pour soutenir Brittany Ferries. La Régions Normandie et Bretagne alignent 85 Millions €

Capture d'écran.

Capture d'écran.

đŸ”·L'autoroute ferroviaire Cherbourg Bayonne s'inscrit dans un plan plus général annoncé par le 1er ministre Jean Castex le 27 juillet 2020 lors d'un déplacement à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne)

La Manche Libre 27.07.2020

Commerce. Autoroute ferroviaire entre Cherbourg et Bayonne : Jean Castex confirme

Transport. Pour relancer le fret, le Premier ministre Jean Castex a annoncé, ce lundi 27 juillet, la création d'autoroutes ferroviaires, dont une ligne reliant Bayonne et Cherbourg. Le projet était déjà sur les rails.

"Relancer la conquête ferroviaire" : c'est l'ambition qu'a affichée Jean Castex en déplacement à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), le lundi 27 juillet. Le Premier ministre a notamment annoncé des mesures destinées à relancer le fret ferroviaire, parmi lesquelles la création d'autoroutes ferroviaires, dont une ligne reliant Cherbourg à Bayonne. Le Premier ministre confirme de ce fait un projet déjà sur les rails.

BRETAGNE ECONOMIQUE 29 juillet 2020

Le projet logistique tel que présenté par les Brittany Ferries

Extrait de l'article en lien ci-dessous

Un service de fret ferroviaire qui intéresse également l’Irlande et l'Espagne

A l’horizon 2022, Brittany Ferries va proposer aux chargeurs un service de transport combiné de remorques non-accompagnées sur la façade Atlantique de la France, en prolongement de ses propres services maritimes RoRo Transmanche. Ce nouveau service de ferroutage entre le Port de Cherbourg et le centre européen de Fret Bayonne/Mouguerre, permettra d’acheminer une partie des flux anglo-ibériques de remorques de fret. Il sera commercialisé par la compagnie maritime qui diversifie ainsi ses activités de transport. « Dans un avenir où les flux de ligne directe entre la République d’Irlande et l’Europe continentale vont se renforcer post Brexit, ce service sera également proposé aux logisticiens qui assurent le transport de remorques routières entre l’Irlande et la péninsule ibérique », souligne Jean-Marc Roué.

Un projet soumis dès  2018 à Elizabeth Borne

Ce projet a été présenté à Mme Elisabeth Borne, alors Ministre chargée des transports, pour la première fois le 2 août 2018, puis à M Jean-Baptiste Djebbari, alors Secrétaire d’état chargé des transports, le 21 novembre 2019. Le soutien des services du ministère (DGITM) s’est manifesté par l’important travail de coordination qui se poursuit dans le cadre de comités de pilotage réunissant le porteur et les partenaires du projet, et la direction Client et Services de SNCF Réseau. Brittany Ferries participe dès à présent, en qualité de candidat autorisé, aux négociations pour l’obtention des sillons pour l’horaire de service de 2022.

CONCLUSION TEMPORAIRE... NON CONCLUSIVE

La mise en concurrence interdit le développement du fret puisque chaque opérateur est en  recherche de profitabilité sur des niches de transport et l'opérateur historique poursuit toujours dans la même voie de la recherche d'économie qui interdit tout développement.

Au contraire il faut une stratégie de reconquête de tous les trafics. Ce qui impose une logique de massification d'une part et de regroupement d'autre part des lotissements c'est-à-dire quelques wagons par lot et du wagon isolé. Ce qui ne peut se faire dans une politique globale de mutualisation des coûts et de volumes. 

Seul le service public est en capacité de répondre aux objectifs de réaliser tous les transports, trains complets, lotissement et wagon isolé en déconnectant le coût  capitalistique par une mise en commun des infrastructures et des résultats économiques de l'ensemble pour atteindre des objectifs environnementaux et la desserte de tous les territoires. Cela ne peut être le cas dans la politique libérale aujourd'hui qui recherche le moins disant social pour dégager des marges financières sans se préoccuper de l'intérêt général, en évitant de réinternaliser les coûts externes (pollution, accidents, entretien du réseau etc.) du transport routier, certainement le mode le plus concurrent du rail.

Le plus choquant est que les dirigeants de la SNCF utilisent les réserves financières estimées à plus de 9 milliards pour racheter un groupe de transport routier Américain ou investir dans d'autres pays européens alors que ces sommes pourraient être utilisées pour la rénovation du réseau, l'investissement dans le matériel (locomotives, Automotrices, wagons etc.) et notamment dans le développement de l'emploi qualifié pour éviter la perte des savoir-faire et donner des garanties sociales aux cheminots.

La réponse doit s'effectuer dans un projet politique global replaçant le service public ferroviaire au cœur d'une politique ambitieuse environnementale avec comme objectifs de garantir l'accès à tous les usagers, fret et voyageurs qui s'intégrant dans une logique d'aménagement du territoire. 

Passer d'une logique de profit à une logique de service rendu à la société, à l'environnement et aux citoyens. Cela nécessite d'y mettre les moyens financiers. Nous avons des propositions qui sont contenues dans notre document : "protégeons la planète".

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