Compte-rendu de la réunion du 23 mars avec la direction SNCF sur les propositions du service 2024

Plusieurs thèmes importants étaient à l’ordre du jour.

La réunion a commencé avec le retour d’expérience sur la mise en place de trains et de bus pour l’Armada.

Puis ont été présentées les propositions concernant Paris Vernon et d’autres dessertes situées sur l’axe Rouen Amiens Lille avec de nouveaux arrêts.

Concernant Caen-Rouen, il a été annoncé le remplacement des 2 bus par des trains dans chaque sens, ce qui va être de nature à améliorer la desserte notamment avec une politique d’arrêts qui permet d’irriguer, l’ensemble des villes traversées. Compte tenu de la connexion qui peut s’établir à Mézidon vers et en provenance de Tours, le Mans, Alençon, Argentan…, le collectif a demandé que cette question importante des correspondances soient prises en compte à Mézidon dans l’établissement des horaires pour faciliter les échanges entre les deux lignes transversales.

Jusque-là rien à dire ! Ensuite a été évoqué le dossier d’EOLE qui doit voir le jour en 2027 auquel il a été consacré au moins une heure ce qui a laissé peu de temps pour la partie Caen Rennes.

Au demeurant, le représentant de la FNAUT a monopolisé la parole pour étaler ses connaissances en matière d’horaire tout comme parler des sujets techniques pour les autres sujets et sans le moindre du monde être interrompu... Ce qui pour le moins n’était pas le sujet et nous apporte rien sur la consistance des projets.

Le représentant de la FNAUT a également rappelé que lors de l’ouverture à la concurrence, que son organisation appelle de ses vœux, il souhaitait que leurs propositions soient retenues. C’est-à-dire qu'il s'agit de s’intégrer dans une logique où, dans le meilleur des cas, les améliorations ne pourraient voir le jour que vers 2028/2029…

Par contre, silence radio sur les 18 allers et retours qui ont été supprimés après la COVID entre Paris Caen Cherbourg et Paris Rouen Le Havre. Certainement considérés comme pertes et profits bien que des trains circulent à vide entre Cherbourg et Caen pour réaliser des Caen-Paris. Là aussi pas un mot sur l’affaire !

A l'évocation de la suppression de train le weekend entre Caen et Cherbourg pour difficulté de remplacement de personnel en plus d’une astreinte défaillante, le représentant de la SNCF a éludé le problème en parlant de cumul de situation de malades. Il a fallu lui rappelé que l’an passé plusieurs agent avaient démissionné la même semaine et qu’aujourd’hui, il devient difficile de recruter vues les conditions sociales et la politique de réduction des coûts qui continuent à sévir dans l’entreprise. Aucun commentaire de la direction !

Abordons les propositions concernant Caen-Rennes. A l’Ouest, rien de nouveau depuis deux ans, puisque la présentation n’a consisté qu’à reprendre les prolongements de trains qui devaient déjà être mis en place l’an passé.

Puis nous avons voulu aborder les propositions également soutenues par l’ADPCR : mettre en place des Granville Dol en faisant également le constat qu’il n’y toujours pas de circulation le matin au départ de Rennes vers Granville et Caen ;  renforcer dans le même temps l’ensemble de la desserte avec la nécessité d’établir au moins une relation quotidienne entre Paris et le Mont ST Michel ce qui permettrait de servir Avranches. Là on n’avait plus le temps d’en discuter : la représentante de la direction SNCF nous empêchant autoritairement de nous exprimer sur le sujet.

A noter que dans la présentation des documents de la direction, n’était repris que ceux de la FNAUT et de l’ADPCR. Celles du collectif citoyen, pourtant validées par de nombreux élus et usagers, elles n’existent pas ? Aucune propositions sur Paris Granville pas plus sur Caen le Mans Tours. Curieuse façon d’envisager le dialogue.

Finalement le collectif citoyen a obtenu que soit programmée une nouvelle réunion pour aborder les trois axes du sud de la Normandie (Caen-Rennes, Paris-Granville et Caen-le Mans-Tours).

Soyons clairs : notre attachement à défendre les valeurs du service public heurtent de plein fouet la politique de la Région et de ceux qui la mettent en place comme les soutiens à peine voilés à la libre concurrence. Il est vrai ainsi que la question du fret ne les intéresse pas. Et pourtant, le démantèlement programmé de cette branche de la SNCF est bien la conséquence de ces choix politiques. D’ailleurs sur Caen Rennes, n’était-il pas prévu d’attribuer des sillons et des trains à Railcoop pour concurrencer la SNCF ? Que de belles promesses avec des Nantes Lille. Le mirage a vécu ! Cette entreprise privée est sur le point de déposer le bilan.

Lors de la prochaine réunion, le collectif reprendra l’ensemble de ses propositions qui sont de nature à permettre le développement de nos villes, assurer le désenclavement des territoires et répondre aux besoins de tous les usagers.

La pétition sur Caen, St Pierre en Auge Argentan Alençon a reçu le soutien de 1500 signatures et a trouvé un écho et un soutien de la part de nombreux élus. Autant d’éléments positifs pour continuer à revendiquer l’amélioration des dessertes par des créations de trains et s’opposer à la logique d’austérité qui fait figure d’orientation politique à la Région.

Le Président du collectif

Philippe Denolle